Publié dans Economie

Tourisme - Madagascar mise sur ce secteur pour booster son économie

Publié le jeudi, 27 juin 2024


Le secteur du tourisme à Madagascar, représentant près de 10% du PIB national, est un moteur essentiel pour la création d'emplois, l'attraction d'investissements et le développement des infrastructures. La semaine dernière, le Centre de conférence international d’Ivato a été le théâtre de la matinée "Choose Madagascar", un événement marquant organisé par l’EDBM (Economic Development Board of Madagascar) dans le cadre du salon ITM & IHM 2024. Cet événement a réuni des acteurs clés pour discuter des opportunités et des défis du secteur touristique malagasy. Lors du premier panel, Josielle Rafidy, directeur général de l'EDBM, a introduit les discussions sur le thème « Attirer, retenir et faciliter les investissements, missions clés de l’EDBM ». Selon elle, "la nouvelle vision stratégique de l’EDBM vise à renforcer la gouvernance de l'institution et à digitaliser ses services." Cette digitalisation, en particulier celle du guichet unique de l’EDBM qui regroupe dix ministères sectoriels, est cruciale pour améliorer l'efficacité et faciliter les démarches des investisseurs. Tojo Ramamonjisoa, directeur des réformes et du développement du secteur privé de l'EDBM, a mis en lumière les avancées significatives obtenues grâce au Dialogue public-privé (DPP). Selon lui, "les DPP sont importants pour une meilleure compréhension entre les secteurs public et privé", ce qui a permis de réduire les délais de séjour des marchandises au port de Toamasina de presque 11 jours à un peu plus de 8 jours en six mois. L'EDBM ne se contente pas d'offrir des services centralisés à Antananarivo. En décentralisant ses services vers des antennes régionales, l'EDBM assure une présence accrue dans tout le pays, facilitant ainsi l'accès aux documents nécessaires pour les investisseurs. "La présence de plusieurs ministères au sein du guichet unique permet une délivrance efficace des documents nécessaires aux investisseurs", a précisé une représentante de l'EDBM.
Investissement
Le deuxième panel, intitulé « Modèles d’investissements touristiques : Ceux qui ont fait le choix de Madagascar », a rassemblé des représentants des secteurs public et privé. Le représentant du ministère du Tourisme a souligné la disponibilité de terrains aménageables pour le développement d’infrastructures touristiques. "Madagascar doit répondre à une demande croissante en chambres d’hôtel, estimée à 11.500 unités supplémentaires d’ici 2028", a-t-il expliqué. Du côté du ministère des Transports, les opportunités d’investissement dans les infrastructures de transport ont été mises en avant. François Van Rens, du Radisson Hôtel Group Madagascar, a partagé l'expérience de l'implantation de Radisson à Madagascar avec l'ouverture de trois hôtels en 2022. "Radisson est présent dans plus de 120 pays, et notre expansion à Madagascar témoigne de notre confiance en son potentiel touristique", a-t-il déclaré. Jean-Louis Salles, CEO de l’Exora Beach Hôtel Nosy Be, a insisté sur l'importance de projets d'investissement intégrés, valorisant les ressources humaines locales et l'énergie durable. "Un investissement réussi doit prioriser les impacts sur le développement de l'économie locale", a-t-il affirmé. Cette matinée "Choose Madagascar" a clairement démontré que le tourisme est non seulement un pilier économique  pour Madagascar, mais également un domaine riche en opportunités d'investissement, en dépit des défis à surmonter.
Carinah Mamilalaina

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Editorial

  • Quid d’une volonté politique
    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

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