Publié dans Economie

Interview - Les 4 « Vérité » de Fredy Rajaonera, doyen du conseil d’administration de la JIRAMA

Publié le mardi, 09 juillet 2024

Depuis que Solo Andriamanampisoa a été nommé ministre de l'Energie, poste qu'il a déjà cédé à Olivier Jean-Baptiste, la présidence du conseil d'administration de la JIRAMA est restée vacante. En tant que doyen des membres, Fredy Rajaonera partage ses avis sur cette situation ainsi que sur les défis énergétiques actuels.

La Vérité (+) : Sans président, qui dirige le conseil d'administration ? Est-ce vous en qualité de doyen ?

Fredy Rajaonera (=) : Diriger est un grand mot. J’anime les réunions du conseil et veille à ce que les décisions importantes soient partagées. Je n’ai jamais été nommé président du conseil. Lorsque l’ancien ministre de l’Energie a quitté le conseil, j’ai été désigné comme doyen. Mon rôle consiste principalement à animer les réunions, à respecter les procédures, à convoquer le conseil d'administration et à gérer les affaires courantes.

(+) : Le délestage et les coupures d’eau perdurent. Quelles mesures prenez-vous à ce sujet ?

(=) : Nous sommes tous navrés que ces problèmes persistent. Nous faisons de notre mieux, mais il faut admettre que, financièrement, la JIRAMA n’a pas les moyens nécessaires. En tant qu’opérateur économique, je constate que les recettes sont inférieures aux dépenses, ce qui complique notre situation financière. De plus, de nombreux gros clients, tant publics que privés, ont du mal à payer leurs factures. Actuellement, le kilowattheure est facturé à 525 ar, alors que l’ORE a recommandé de le porter à 1200 ar. Cette proposition est restée en suspens par crainte d’une explosion sociale en cas de réalignement des tarifs.

(+) : Comment les industriels appréhendent-ils ce problème de l’énergie ?

(=) : Les opérateurs souffrent de cette situation et le secteur privé a déjà fait de nombreuses concessions. Il faut cependant envisager des plans de redressement adéquats pour sauver la JIRAMA, comme le recours aux énergies renouvelables. Des programmes de panneaux solaires ont déjà été mis en place et résolvent partiellement les problèmes, mais ce n’est pas suffisant. Il y a également une mauvaise planification de l’utilisation et de l’approvisionnement en énergies fossiles, un point sur lequel il faut se pencher plus en détail. L’idéal étant surtout la concrétisation de tous les projets hydroélectriques afin d’accélérer le processus de redressement du secteur.

(+) : Le conseil d'administration est-il satisfait des réalisations de la direction ?

(=) : La direction n’est en place que depuis deux mois. Il faudra du temps pour que son expérience porte ses fruits sur le long terme. Un plan de redressement a déjà été présenté et nous avons des réunions mensuelles avec le directeur général. Depuis quelques semaines, nous constatons qu’il est très actif, parcourant les zones les plus problématiques du pays pour essayer de trouver des solutions et des alternatives.

Hary Rakoto

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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