Publié dans Economie

Africa50 - Volobe et les problèmes énergétiques au centre des discussions

Publié le mardi, 17 septembre 2024

Plein d’espoir. Africa50, un important fonds d’investissement dédié au développement des infrastructures sur le continent africain, a choisi Madagascar pour accueillir son assemblée générale qui se tiendra demain au Centre de conférence international d'Ivato à Antananarivo. L’évènement réunira les 35 actionnaires du fonds, représentant 32 pays africains, ainsi que des institutions financières d’importance comme la Banque africaine de développement (BAD), la Banque centrale des états de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) et Bank Al-Maghrib. L'Assemblée, présidée par Alain Ebobissé, directeur général d’Africa50, sera l'occasion pour les participants d’aborder les enjeux cruciaux liés aux infrastructures et à l’énergie sur le continent.

Cette édition de l’assemblée se concentrera notamment sur la transition vers les énergies renouvelables et les solutions de financement innovantes pour les infrastructures. Par ailleurs, Africa50 se positionne comme un catalyseur de la transformation des infrastructures en Afrique, en mobilisant des capitaux publics et privés pour soutenir des projets d’envergure. Avec des investissements dans 25 projets à travers 23 pays, pour un total de plus de 8 milliards de dollars US, ce fonds joue un rôle crucial dans le développement du continent. Pour la Grande île, l’un des projets phares soutenus par Africa50 est le projet hydroélectrique de Volobe, qui a pour ambition de fournir 120 MW d’électricité supplémentaire au pays. Ce projet, bien qu’essentiel pour renforcer l’approvisionnement énergétique de Madagascar, a malheureusement pris du retard.
Blocage
Initialement prévu pour être lancé il y a quelques années, le projet est aujourd'hui bloqué par des négociations entre les différents partenaires financiers et la JIRAMA, en charge de la distribution d'électricité. Les obstacles administratifs et financiers, ainsi que des questions liées à la structure des financements, ont freiné la mise en œuvre de ce projet essentiel. Cependant, les investisseurs ne relâchent pas leurs efforts pour faire avancer Volobe, en collaboration avec ses partenaires locaux dont CGHV (Compagnie générale d’hydroélectricité de Volobe). Les investisseurs d’Africa50, conscients de l’importance stratégique de ce projet pour l’économie malgache, souhaitent accélérer les négociations afin de concrétiser le projet dans les meilleurs délais. Une fois achevé, le projet hydroélectrique de Volobe permettra non seulement de fournir une électricité propre et renouvelable, mais également de réduire la dépendance de Madagascar aux énergies fossiles, coûteuses et polluantes. L’impact du projet sera donc non seulement environnemental, mais aussi économique, en favorisant la croissance industrielle et en améliorant la qualité de vie des Malgaches grâce à un accès élargi à l’électricité. Ainsi, la présence d’Africa50 à Madagascar pourrait donc jouer un rôle déterminant dans la relance de ce projet crucial. En effet, la crédibilité du fonds d’investissement et sa capacité à mobiliser des ressources financières et techniques sont des atouts majeurs pour débloquer la situation. Les experts espèrent que l'assemblée générale de demain sera l’occasion de donner un nouvel élan à ce projet, tout en ouvrant la voie à d’autres initiatives structurantes dans le pays, comme le développement des infrastructures portuaires et des solutions d’énergie propre.

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Editorial

  • Ambition légitime !
    Encore et toujours dans le cadre global des deux évènements de haute importance et d’intérêt supérieur pour Madagasikara, à savoir la visite d’Etat et le Sommet de la COI, le pays vise à devenir le grenier de l’océan Indien. Une ambition légitime que les dirigeants de la Grande île n’ont pas cachée aux membres de la délégation à travers les réunions préparatoires et durant les cérémonies officielles. En réalité, le pays compte fermement redevenir le « Grenier de l’océan Indien ». En fait, la Grande île le fut déjà durant la Première République. L’autosuffisance alimentaire fut une réalité vécue au quotidien. On exportait, à part les produits de rente tels la vanille, le cacao ou autres, du riz (le fameux « riz rouge » ou le riz de luxe, le Madrigal) en Europe jusqu’aux Etats-Unis d’Amérique, sans parler des îles voisines. Epoque où la Grande île portait fièrement l’étiquette l’« …

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