Publié dans Economie

Enquête de conjoncture économique - Le délestage pointé du doigt par les entreprises

Publié le mercredi, 18 septembre 2024

Impasse. Au deuxième trimestre de 2024, les entreprises opérant à Madagascar continuent de faire face à des défis persistants, similaires à ceux identifiés au début de l'année. Selon l’Enquête sur la conjoncture économique (ECE), trois principales contraintes restent en tête des préoccupations : « l’incertitude de la conjoncture économique », l'« incertitude du contexte socio-politique » et le « délestage ». L'incertitude économique a été mentionnée par 74,6% des entreprises interrogées, reflétant les inquiétudes des opérateurs économiques quant à la stabilité financière et aux perspectives de croissance. Cette incertitude est amplifiée par les fluctuations économiques mondiales et les effets persistants de la crise sanitaire qui continuent de peser sur les prévisions de reprise.

En deuxième position, 56,9% des entreprises ont pointé du doigt l'incertitude socio-politique. Les entreprises craignent que les tensions politiques, particulièrement en période préélectorale, n'affectent leur fonctionnement et la stabilité du pays. Cette situation rend difficile l'anticipation des risques et des opportunités. Ce qui freine les investissements à long terme et les projets de développement. Le « délestage », quant à lui, demeure un problème majeur pour 51,5% des entreprises. La gestion des coupures d’électricité est une contrainte récurrente pour les opérateurs, affectant la productivité et augmentant les coûts d’exploitation. Malgré les efforts entrepris pour améliorer la situation énergétique, les entreprises continuent de subir des interruptions fréquentes de la fourniture d'électricité. Outre ces trois principaux obstacles, d’autres problèmes  paralysent les activités économiques. La fiscalité, avec 38,4% d’entreprises concernées, figure à la quatrième place des contraintes. Les entrepreneurs déplorent un système fiscal souvent jugé complexe et peu favorable à la croissance des entreprises. Les « problèmes liés aux réseaux de transport », cités par 36% des répondants, constituent également un frein important. Le mauvais état des infrastructures routières complique la logistique, augmentant les coûts et les délais de livraison, en particulier dans les régions éloignées. Enfin, des facteurs tels que la concurrence des importations, l'insuffisance de la demande et la montée des activités informelles continuent de peser sur les entreprises. Plus de 20% d’entre elles les considèrent comme des défis à relever pour assurer leur survie et croissance dans un environnement économique incertain.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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