Publié dans Economie

Table ronde économique - Le secteur privé insiste sur l’établissement d’un climat d’investissement incitatif

Publié le vendredi, 18 octobre 2024

Echange fructueux. La 7e édition de la « Table ronde économique », qui s’est déroulée hier au Radisson Blu Ankorondrano, illustre le rôle crucial des consultations entre le secteur privé et le secteur public pour établir un climat d'investissement favorable à Madagascar. Cet événement, qui rassemble chaque année plus de 200 acteurs économiques, se déroule dans le cadre d'un partenariat dynamique avec l'Union européenne. L'objectif principal est d'identifier et de promouvoir les réformes nécessaires pour améliorer l'environnement des affaires et encourager les investissements.

Depuis sa création en 2015, le Dialogue public-privé (DPP) a su évoluer pour devenir un véritable outil de gouvernance participative. Le décret présidentiel n°2015-915 a formalisé ce cadre, permettant aux représentants du secteur privé de faire entendre leurs préoccupations dans l'élaboration des politiques économiques. La présidence de la plateforme, assurée par le Président de la République, témoigne de l'importance accordée à ce dialogue. Le  comité de pilotage, dirigé par le ministre de l'Industrialisation et du Commerce, est chargé de mettre en œuvre les décisions prises en concertation avec l’EDBM, l’agence de développement économique malagasy. L'appui technique et financier du programme CLIMINVEST, initié par l'Union européenne en 2022, a renforcé ce processus de consultation. 

Espace de doléances

Ce soutien a permis de transformer la plateforme d’un simple espace de doléances en un acteur proactif capable de proposer des solutions concrètes à des problématiques structurelles. Par exemple, la fluidification des processus au port de Toamasina, où le temps de traitement des marchandises a été réduit de 11 à 6 jours, est une réussite saluée par les entrepreneurs. Pour les entreprises du secteur des huiles essentielles, ce dialogue est nécessaire. « Ces échanges nous permettent de faire remonter nos défis directement aux autorités. Grâce à ces discussions, nous avons vu des améliorations significatives dans nos processus d’exportation », affirme un dirigeant d’une entreprise d’huiles essentielles. La Table ronde économique a également abordé d'autres enjeux cruciaux, comme le développement des zones d'investissement et la promotion des filières stratégiques, notamment l'agro-industrie, le textile et la transformation minière. Les participants ont eu l'opportunité d'explorer comment les partenariats public-privé peuvent être optimisés pour mobiliser des financements et favoriser l'industrialisation, qui est considérée comme un pilier fondamental de la relance économique du pays. De cette manière, la Table ronde économique s’affirme comme un espace indispensable pour la co-construction d’un environnement propice à l'investissement et au développement du secteur privé à Madagascar, rendant ainsi le pays plus compétitif sur le plan international.

 

Hary Rakoto

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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