Publié dans Economie

Délestage - Enième explication de la JIRAMA

Publié le mardi, 05 novembre 2024
 Le ministre de l’Energie (à gauche) et le directeur général de la JIRAMA dépité à Ambohimanambola Le ministre de l’Energie (à gauche) et le directeur général de la JIRAMA dépité à Ambohimanambola Crédit photo : JIRAMA

Bourbier. Lors d'une conférence de presse à la centrale CTA2 d'Ambohimanambola, où la JIRAMA réalise ses dépotages de carburant, Ron Weiss, directeur général de la compagnie nationale de l’eau et de l’électricité, a évoqué les défis auxquels l’entreprise fait face. Il a souligné que les instructions claires du Président de la République visaient à réduire l’ampleur des délestages qui touchent la population.
Les causes de cette situation sont principalement liées à deux facteurs : la réduction de la production hydroélectrique, due à une période d'étiage exceptionnellement sévère, et la baisse de l’approvisionnement en fuel lourd. En temps normal, les centrales hydroélectriques fournissent environ 190 mégawatts, mais cette année, la production est tombée à seulement 65 mégawatts, en grande partie à cause de la baisse de la capacité d’Andekaleka, la principale centrale du pays. Cette chute considérable aggrave les délestages, d'autant plus que la production thermique a elle aussi été impactée par des pénuries de fuel lourd. Une situation que subissent de plein fouet tous les usagers de la JIRAMA.
"Le délestage est devenu un véritable cauchemar pour nous. Mon commerce repose sur l’utilisation d’équipements frigorifiques pour conserver mes produits. Maintenant, je suis obligé de jeter une partie de ma marchandise. Ce sont des pertes financières énormes pour une petite entreprise comme la mienne. On nous promet une amélioration, mais je ne vois aucun changement. La situation ne fait qu'empirer et c'est de plus en plus difficile de gérer le quotidien" peste Ranaivo, 45 ans, commerçant à Ankadifotsy.
Mesures d’urgence
Face à la situation pressante, le Président de la République a ordonné l’activation des Turbines à combustion (TAC) de la JIRAMA à Ambohimanambola. Bien que coûteuse, avec une dépense de 300 millions d'ariary par jour pour cinq heures d’utilisation, soit près de 9 milliards par mois, cette solution vise à limiter les coupures d’électricité. Des instructions ont également été données pour mobiliser les groupes fonctionnant au fuel lourd afin de réduire les délestages de 80 % et garantir une alimentation continue de 6 h à 22 h.
Cependant, la situation reste tendue en raison des difficultés d’approvisionnement en fuel lourd. Selon Ron Weiss, la production thermique, qui pourrait atteindre 130 mégawatts en période de sécheresse, n'a généré que 25 mégawatts ces derniers jours. Ce déficit est en partie dû à la fermeture de la raffinerie de Galana à Toamasina les 2 et 3 novembre. Sur ce point, Donald Emerant, directeur général de Jovena de rassurer sur la disponibilité de 24 000 m3 de fioul à Toamasina et que sa compagnie va négocier avec les transporteurs pour mobiliser une vingtaine de camions pour l’acheminement de tout ce volume.
Ainsi, avec une production totale combinée de seulement 65 mégawatts d’hydroélectricité, 30 mégawatts d’énergie solaire (pendant la journée) et 25 mégawatts de thermique, l'approvisionnement en électricité du réseau interconnecté d’Antananarivo reste fragile. Pour l’heure, la JIRAMA s’efforce de maximiser l’utilisation de ses ressources disponibles, mais la situation exige des actions concertées et des investissements durables pour garantir une stabilité énergétique à long terme.
Hary Rakoto

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Editorial

  • Défis et enjeux !
    L’année 2025 qui débarque il y a à peine dix jours expose le pays au- devant de la scène internationale. La Grande île intègre de plain- pied dans le concert des Nations libres et souveraines. C’est bien loin l’époque où Madagasikara fit l’objet d’interminables interventions délicates et difficiles de l’ONU par l’organisation sous régionale, la SADC, pour régler la crise politique issue des soulèvements populaires de 2009. L’ancien Président mozambicain Joachim Chissano, haut représentant de l’ONU – SADC, fit des pieds et des mains afin de débloquer la situation.

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