Publié dans Economie

Base Toliara - 10 millions de dollars par mois pour l’Etat durant le projet

Publié le jeudi, 28 novembre 2024

Reprise. Le projet d'exploitation de sables minéralisés de Base Toliara, suspendu depuis 2019, a finalement reçu le feu vert pour reprendre. Cette décision, actée lors du dernier Conseil des ministres, met un terme à des négociations qui ont duré tout un quinquennat, ayant débouché sur un accord visant à maximiser les bénéfices pour le pays tout en respectant les intérêts de l'investisseur. D'un point de vue financier, ce projet est une manne pour les caisses de l'Etat. Sur une durée de 38 ans, il est estimé qu'environ 5 milliards de dollars seront injectés dans l'économie du pays, un chiffre qui inclut les taxes, les contributions fiscales et les investissements sociaux.

Rien que pour la phase de construction, 700 millions de dollars seront investis, stimulant la balance commerciale du pays​. Cela correspond à un apport mensuel d'environ 10,96 millions de dollars, une somme significative qui devrait fortement renforcer les caisses de l'Etat, mais aussi financer divers projets sociaux et communautaires. Ce montant, réparti sur près de quatre décennies, contribuera également à la création d'emplois et à la mise en place d'infrastructures dans la Région d'Atsimo- Andrefana, tout en stimulant l'économie nationale​. Cette somme ne se limite pas aux impôts traditionnels, mais comprend aussi des retombées plus larges, telles que des investissements communautaires et des infrastructures locales dans la Région d'Atsimo- Andrefana.

Impact ?​

Sur le plan social, l'impact est tout aussi significatif. Le projet prévoit la création de milliers d'emplois directs et indirects, contribuant à l'amélioration des conditions de vie des populations locales. En outre, les nouvelles infrastructures bénéficieront directement aux Communes environnantes. L'application du code minier actuel garantit également un quota élevé de main-d'œuvre locale, ce qui renforce encore l'impact socio-économique du projet​. Cependant, malgré ces promesses, certaines communautés locales, notamment les groupes indigènes Mikea, expriment des inquiétudes concernant l'impact environnemental et la gestion des terres, mettant en lumière la nécessité d'un suivi rigoureux et d'un dialogue constant. Pour éviter les tensions sociales​, le ministre des Mines et des Ressources stratégiques, Olivier Herindrainy Rakotomalala, a clarifié certains aspects concernant l'évolution réglementaire du projet. Il a souligné que, bien que le projet soit actuellement soumis au code minier en vigueur, cette situation est temporaire. "Le projet devra nécessairement basculer sous la loi sur les grands investissements miniers", a-t-il déclaré, un cadre législatif plus adapté aux initiatives de cette envergure. Ce qui fait de Base Toliara le deuxième projet inscrit sous cette loi après Ambatovy. Ce changement devrait avoir lieu d'ici au mois de mai prochain, permettant ainsi de mieux encadrer la phase de construction prévue dans environ 14 mois. D'après le ministre, ce cadre législatif renforcé est une réponse à la montée des attentes tant du côté des investisseurs que des communautés locales. "Nous devons nous assurer que ce projet apporte un maximum de bénéfices à tous les acteurs concernés, tout en respectant les normes environnementales", a-t-il conclu. 

 

Hary Rakoto

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Editorial

  • Souvenir douloureux
    Trois longues décennies après, le poids de la douleur pèse encore sur le cœur ! Le 6 novembre 1995, un implacable incendie réduit en cendres le Palais de Manjakamiadana. Trente ans plus tard, le 6 novembre 2025, la douleur reste vive et brise le cœur des gens notamment ceux ou celles étant originaires de l’Imerina. Une telle précision sert à survoler la susceptibilité des uns et à prendre soin de la frustration des autres. Le « Rovan’ny Manjakamiadana » que le feu a détruit sans pitié servait de domaine royal de l’Imerina. Les rois et reines des Hova, comme aimaient bien les étrangers et surtout les colons l’appeler ainsi, en guise de raillerie, vivaient dans ce Palais et ce depuis Andrianjaka. Certes, avant ce fils de Ralambo qui a investi la colline d’Analamanga qui sera le « Tananan’Iarivo », il y a le Rova d’Ambohimanga, le Rova d’Ambohidrabiby, etc. Le…

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