Publié dans Economie

Industrie extractive - Le secteur minier prêt à rebondir grâce au nickel

Publié le dimanche, 12 janvier 2025
Les mines en passe de retrouver sa vitesse de croisière Les mines en passe de retrouver sa vitesse de croisière Crédit photo : Archives

Après une chute marquée de -20,8% en 2024, le secteur de l'industrie extractive à Madagascar est en voie de reprendre son élan, avec une croissance projetée à +4,0% pour 2025. Les analystes s'accordent à dire que cette relance pourrait être stimulée par des tendances mondiales favorables pour des matières premières stratégiques telles que le nickel et le graphite. D'après les projections de l'International Nickel Study Group (INSG), la demande mondiale de nickel devrait connaître une hausse spectaculaire, passant de 3,47 millions de tonnes en 2024 à 6,2 millions de tonnes en 2030, soit une augmentation impressionnante de +44%. Cette progression est largement soutenue par le développement rapide des industries des véhicules électriques et des énergies renouvelables, deux secteurs dépendant de l'utilisation de nickel pour la fabrication de batteries. En parallèle, les prévisions de Fitch Solutions indiquent que le prix du nickel pourrait atteindre 20 500 dollars par tonne dès 2025, avec une possible augmentation à 23 000 dollars d'ici 2028.

Opportunité

Un opérateur du secteur minier à Madagascar a souligné : « Ces évolutions constituent une opportunité pour nous de renforcer notre position sur le marché, en particulier avec Ambatovy, qui pourrait voir sa production grimper à nouveau vers les 40 000 tonnes par an ». En raison de la réduction de la production de ferronickel par le géant chinois Tsingshan en Indonésie, qui est actuellement le premier exportateur mondial de nickel, Madagascar pourrait bénéficier d'une réallocation des parts de marché. La fermeture récente de Koniambo Nickel SAS en Nouvelle-Calédonie, qui était le 17ème exportateur en 2023, pourrait également jouer en faveur de la Grande île. « Nous nous attendons à ce que cette conjoncture mondiale nous offre une fenêtre d'opportunité », a déclaré notre opérateur. Il a ajouté que le renforcement des capacités de production à Ambatovy, ainsi que la modernisation des infrastructures locales, sont des éléments clés pour capter ces bénéfices potentiels. Les perspectives semblent donc prometteuses pour l'industrie extractive malgache, qui, malgré des défis notables, pourrait tirer parti des dynamiques mondiales pour se redresser en 2025 et au-delà.

Hary Rakoto

 

 

 

 

 

 

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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