Publié dans Economie

JIRAMA et First Energy - Sept villes malagasy bénéficient d'un projet hybride solaire et thermique

Publié le jeudi, 30 janvier 2025
Ron Weiss, directeur général de la JIRAMA, et Shahim Ismael, de First Energy Sarl lors de la signature du contrat Ron Weiss, directeur général de la JIRAMA, et Shahim Ismael, de First Energy Sarl lors de la signature du contrat Crédit photo : JIRAMA

Madagascar franchit un pas décisif vers un avenir plus vert. Hier, Ron Weiss, directeur général de la JIRAMA, et Shahim Ismael, de First Energy Sarl, ont signé un contrat pour le déploiement de centrales hybrides thermiques-photovoltaïques dans sept localités de l'île. D'une puissance totale de 8 535 kWc, ce projet marque un changement dans la stratégie de redressement de la compagnie nationale. Celle-ci est confrontée à des difficultés financières et techniques depuis plusieurs années. Selon la Banque mondiale, seulement 15 % de la population malgache a accès à l'électricité. De plus, le pays dépend à 80 % des générateurs diesel, coûteux et polluants, ce qui engendre une urgence énergétique. Les coupures récurrentes et les tarifs élevés pèsent sur les ménages et les entreprises. Selon le DG de la JIRAMA « le contrat, qui entre en vigueur le 1er février, cible sept villes stratégiques : Ambanja, Anahidrano, Anivorano Nord, Mampikony, Port-Bergé, Maevatanana et Antsohihy ».

Un partenariat renouvelé

Ce contrat hybride, combinant énergie solaire et thermique, remplace les précédents accords entre la JIRAMA et First Energy. Il inclut notamment celui concernant la centrale solaire d'Ambatolampy (20 MW) en 2018. Ce projet pionnier, financé par la Banque mondiale et la BAD, avait permis d'alimenter 5 % de la Capitale. Toutefois, des retards de paiement de la part de la JIRAMA ont entaché cette collaboration. Pour la JIRAMA, ce partenariat s'inscrit dans un plan de sauvetage soutenu par l'Etat et des bailleurs internationaux. L'entreprise, endettée à hauteur de 600 millions de dollars selon la Banque mondiale, mise sur les énergies renouvelables. Cela lui permettrait de sortir de la dépendance au diesel, dont les coûts ont explosé avec la crise ukrainienne. Les sites choisis, souvent situés en milieu rural, symbolisent également une volonté de désenclavement. A Maevatanana, où seulement 10 % des foyers sont électrifiés, les habitants espèrent une amélioration tangible. Comme le rappelle une ONG locale, « une énergie stable, c'est la santé, l'éducation et le développement économique ». Si les défis restent nombreux, ce contrat ouvre une ère nouvelle pour Madagascar. Reste à savoir si cette transition, techniquement prometteuse, pourra surmonter les obstacles structurels qui ont longtemps entravé le secteur.

Carinah Mamilalaina

 

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Editorial

  • A la dérive !
    L’heure est grave. De fortes secousses ébranlent l’édifice. Le navire perd le cap et risque de chavirer. L’image répercutée n’est pas du tout encourageante ! Le message émis semble sonner le … glas ! Dans un pays empêtré dans les marécages des difficultés complexes avec un dénominateur commun la misère, les malheurs se bousculent au portillon. Madagasikara devient le point de rencontre des délits inimaginables parfois inhumains. Une jeune mère de 23 ans s’effectue un montage de film pornographique avec son propre fils, un petit garçon d’à peine cinq ans et propose le macabre film sur les réseaux sociaux. Evidemment, les amateurs de pédopornographie, des obsédés sexuels s’arrachent de ces obscènes produits. Pour une question de jalousie et surtout de vengeance, on a aucun scrupule de mettre en danger de mort plus d’une cinquantaine de concitoyens dont parmi eux des membres de la famille. Trente-deux personnes, jusque-là, ont trouvé la…

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