Publié dans Economie

Pétrole lampant - Hausse de 400 ariary en deux mois

Publié le mercredi, 05 mars 2025
Les alternatives au pétrole nécessite des investissements initiaux souvent inaccessibles pour les ménages à faible revenu Les alternatives au pétrole nécessite des investissements initiaux souvent inaccessibles pour les ménages à faible revenu Crédit photo : Archives

Les récentes fluctuations des prix des carburants à Madagascar, annoncées hier, ont provoqué des réactions mitigées parmi la population. Tandis que le sans plomb continue de baisser, offrant un répit aux automobilistes, le pétrole lampant, combustible essentiel pour les foyers à faible revenu, subit une hausse significative, suscitant des inquiétudes croissantes. En effet, le prix du sans plomb a été revu à la baisse pour la troisième fois consécutive depuis janvier. Il est désormais vendu à 5 320 ariary par litre, contre 5 500 ariary auparavant, soit une baisse cumulée de 580 ariary en seulement trois mois. Une baisse qui profite essentiellement aux conducteurs de véhicules privés. Le gasoil, quant à lui, n’a connu qu’une légère augmentation de 80 ariary, atteignant désormais 4 970 ariary par litre. Cependant, c'est la hausse du prix du pétrole lampant qui frappe le plus durement les ménages modestes. Le prix de ce produit, utilisé quotidiennement par une grande majorité de familles pour cuisiner ou s'éclairer, est passé de 2 630 ariary à 2 830 ariary par litre, soit une augmentation de 200 ariary. Cette hausse, bien que modeste en apparence, représente une réelle difficulté pour les foyers dépendant presque exclusivement de ce produit pour leurs besoins quotidiens. 

 

Alternatives

 

Pour les familles comme celle de Narisoa, une mère de trois enfants vivant en périphérie d'Antananarivo, l'augmentation du prix du pétrole lampant est une véritable préoccupation. « Nous n'avons pas les moyens de passer à des énergies plus modernes comme le gaz ou l’électricité. Chaque hausse du pétrole lampant rend notre quotidien plus difficile », confie-t-elle. Le témoignage de Narisoa reflète celui de nombreuses autres familles qui peinent à absorber ces augmentations. Certains professionnels de l’énergie suggèrent d'explorer des alternatives pour ces ménages afin de réduire leur dépendance au pétrole lampant. « L'adoption de solutions énergétiques renouvelables, comme les foyers améliorés ou les petits systèmes solaires, pourrait atténuer l'impact de ces hausses pour les familles », indique Michel Rajaonahy, un spécialiste en biodigesteur. Toutefois, ces solutions nécessitent des investissements initiaux, souvent inaccessibles pour les ménages à faible revenu. Dans ce contexte, la question de l’accès aux énergies modernes se pose de plus en plus. Si les baisses successives du sans plomb apportent un certain soulagement pour certains, la hausse du pétrole lampant met en lumière l’urgence de trouver des alternatives durables pour les ménages les plus vulnérables.

 

Hary Rakoto

 

Fil infos

  • Irrégularités dans l’utilisation de fonds publics - La Cour des comptes d’Antananarivo épingle plusieurs Communes
  • Sommet de la SADC 2025 - Une mission préparatoire à Madagascar pour assurer le succès
  • Bangladesh - Un lémurien en cours de transfert à Antananarivo
  • Restitution des îles Eparses - Madagascar persiste et signe
  • Succession du pape François - L'heure de l’Afrique et de l’Asie sonne ?
  • ACTU-BREVES
  • ACTU-BREVES
  • Ve sommet de la COI - Des engagements solides pour l'avenir de l'océan Indien
  • Obsèques du pape François - Le Président Rajoelina attendu à Rome
  • Visite d’Etat - Madagascar et la France scellent six accords

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • A chaud !
    « Madagascar persiste et signe » ! Tel est le gros titre « à la Une » d’un quotidien de la Capitale avant-hier. Dans la précédente édition du journal, dans la même colonne éditoriale d’hier, nous avions émis le souhait d’entendre sinon de lire quelque part la réaction du Gouvernement à propos de la déclaration nettement « négative » du Chef d’Etat français Emmanuel Macron sur l’éventuelle restitution des îles Eparses. Voilà, c’est fait ! Madagasikara persiste et signe. Félicitations à notre MAE, SEM Rasata Rafaravavitafika qui certainement parle au nom du Gouvernement malagasy.

A bout portant

AutoDiff