Publié dans Economie

Filière aurifère - Priorité à la sécurisation des exportations et le renforcement des réserves

Publié le dimanche, 23 mars 2025
Les opérateurs devront se conformer à un cahier des charges strict Les opérateurs devront se conformer à un cahier des charges strict Crédit photo : fournie

Stratégique. Le Gouvernement a récemment approuvé un plan visant à relancer l’exportation formelle de l’or et à renforcer les réserves d’or nationales détenues par la Banky Foiben’i Madagasikara (BFM). Cette initiative marque une étape cruciale pour la filière aurifère, en proie à des difficultés ces dernières années. L’objectif est de structurer le secteur afin de maximiser ses retombées économiques tout en garantissant une meilleure traçabilité et sécurité. Le cœur de cette stratégie repose sur un Appel à manifestation d’intérêt (AMI) pour sélectionner des opérateurs capables d’exporter 4 tonnes d’or tout en constituant une réserve équivalente pour la BFM. Ces opérateurs devront se conformer à un cahier des charges strict, notamment en installant des structures d’achat directement sur les sites d’extraction et en respectant des quotas d’exportation mensuels. En cas de manquement aux engagements pris, les agréments seront automatiquement retirés. Dans cette optique, des structures de collecte seront également mises en place dans quatre Districts aurifères stratégiques, à savoir Mananjary, Maevatanana, Ambilobe et Miandrivazo. 

Fonderie locale

Ces points de collecte, équipés de petites fonderies et de laboratoires d’analyse, garantiront la pureté et la traçabilité de l’or extrait avant son acheminement sécurisé vers Antananarivo, sous la supervision de la BFM et avec le soutien des Forces de l’ordre. « L’installation de ces fonderies locales va grandement faciliter le travail des opérateurs sur place, en plus d’assurer une meilleure gestion des flux d’or. Cela permettra également de valoriser les produits locaux en offrant plus de transparence sur la qualité de l’or local », selon le responsable d’un comptoir dans le District de Maevatanana. De plus, la stratégie prévoit aussi l’affiliation des orpailleurs à des collecteurs ou comptoirs agréés pour améliorer l’organisation et garantir une traçabilité totale. Les comptoirs auront la possibilité de vendre leur or à la BFM ou de l’exporter dans un cadre réglementé. Pour rappel, cette feuille de route intervient après une suspension des exportations d’or décidée en 2020, suite à l’absence de rapatriement des devises et aux pertes économiques qui en ont découlé. Depuis la reprise des exportations en septembre 2024, le Gouvernement entend, à travers cette nouvelle stratégie, sécuriser durablement la filière et maximiser ses retombées pour le développement du pays.

 

 

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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