Selon un membre du bureau du GEM, « Madagascar dispose de talents et d’un vivier de jeunes qu’il faut absolument accompagner par des partenariats solides, notamment dans les domaines de la formation numérique et de l’emploi. » La délégation française, quant à elle, a souligné les atouts stratégiques de l’île en matière de sous-traitance, notamment sa proximité culturelle et linguistique avec la France, et un bassin de compétences techniques en constante expansion.
Accompagnement technique
Au cœur des échanges, la nécessité de mettre en place un cadre réglementaire clair, incitatif et sécurisé a été largement évoquée. Les représentants du MEDEF ont insisté sur l’importance de la stabilité politique et de la transparence administrative pour attirer davantage d’investissements dans les secteurs technologiques et industriels.
« Nous croyons au potentiel de Madagascar, mais nous avons besoin de garanties en matière de cybersécurité et de protection des données pour développer des services IT de qualité », a déclaré un chef d’entreprise français présent lors de la réunion. La question de l’inclusion financière, à travers la démocratisation de l’accès aux services bancaires par les outils numériques, a également été soulevée, en lien avec le rôle croissant des fintechs dans l’économie locale. Du côté malagasy, les entrepreneurs ont exprimé leur intérêt pour un accompagnement technique renforcé, notamment par le biais de formations en cybersécurité et de transferts de compétences. Pour clore la rencontre, les deux parties sont convenues d’instaurer un cadre de concertation régulier et de travailler à la mise en œuvre concrète de projets pilotes dès cette année. Cette réunion, bien que discrète, marque une étape importante dans la redéfinition des relations économiques franco-malagasy, avec un accent fort mis sur la co-construction, l’innovation et la durabilité.