Nouvelle étape franchie. La douane malagasy, dans le cadre du processus de modernisation, accueille présentement deux experts en intelligence artificielle du Fonds monétaire international (FMI) pour une mission d’appui technique. Reconnue pour être parmi les premières administrations publiques à intégrer l'intelligence artificielle (IA) dans ses opérations, avec des outils comme l’analyse automatique d’images (RESNET), le « Smart Scanning » et l’« Enhanced Risk Assessment » (ERA), elle a été choisie comme administration pilote en Afrique par le FMI.
Du 24 avril au 7 mai prochain, Victor Budau, expert digital, et François Chastel, spécialiste en intelligence artificielle, travaillent aux côtés des directions et services de la douane pour approfondir l’intégration de l'IA dans l'ensemble des processus douaniers. Lors d'une réunion de lancement, le directeur général des douanes, Lainkana Zafivanona Ernest, a souligné : « Nous devons centraliser toutes nos données dans une base unique pour permettre une exploitation harmonisée et efficace de l'information ». Pour les deux experts du FMI, l’objectif est clair : renforcer l'efficience opérationnelle et améliorer significativement les rendements grâce à l'optimisation des flux d'informations et au ciblage intelligent.
Nécessité
L’ambition est de faire de l’IA un outil quotidien au service de la performance douanière. « L’utilisation de l’intelligence artificielle n’est plus une option, elle est devenue une nécessité pour moderniser et sécuriser les échanges commerciaux », a affirmé François Chastel lors d’une session de travail avec les équipes techniques. Les deux semaines d’assistance se concentreront sur le diagnostic des outils existants, l’identification des axes d'amélioration, ainsi que sur la formation des cadres techniques. De leur côté, les agents douaniers se montrent enthousiastes : « Cela nous permettra d’accroître notre efficacité sur le terrain et de détecter plus rapidement les anomalies », confie un chef de service.
Cette initiative s’inscrit dans une dynamique plus large voulue par le FMI pour encourager les Administrations africaines à adopter les technologies de rupture dans la gestion publique. Forte de son avance, la douane malagasy espère ainsi devenir un modèle régional, illustrant la manière dont l’intelligence artificielle pourrait transformer durablement l’Administration publique.