Ce recul s’explique notamment par la situation des marchés internationaux, mais aussi par la dépendance du pays aux produits importés. Après avoir dépassé les 4 700 ariary pour un dollar à la mi-février, le cours USD-MGA a reculé doucement, dans un contexte plutôt calme selon les termes de la BFM. A l’inverse, l’euro, soutenu par sa hausse à l’échelle mondiale, est arrivé au seuil des 5 000 ariary.
Contexte fragile
Pour les consommateurs comme pour les professionnels, ces changements influencent directement les prix. « Moi je suis commerçante au marché, quand les produits qu’on achète à l’étranger coûtent plus cher, c’est difficile de garder les mêmes prix pour les clients », explique Mialy, revendeuse de produits cosmétiques. Même constat chez certains importateurs qui préfèrent attendre avant de faire de grosses commandes, dans l’espoir d’un taux de change plus favorable. Les ménages, quant à eux, ressentent surtout les effets sur les prix des produits de consommation courante.
« Ce n’est pas toujours facile à suivre, un jour le dollar monte, un autre jour c’est l’euro, mais au final les prix n’ont jamais baissé », témoigne Jean-Claude, employé dans une station-service à Ampasika. De son côté, la Banque centrale se veut rassurante et affirme surveiller de près la situation monétaire, tout en rappelant que ces fluctuations font partie du fonctionnement naturel d’un marché libre. En attendant, même si la situation n’est pas alarmante, elle reste à surveiller avec attention, surtout dans un contexte économique encore fragile.