Située à Andakana, la MSA se présente comme un pôle d’excellence multisectoriel, avec des formations allant de la sécurité privée à la sûreté aéroportuaire, en passant par l’hôtellerie de luxe, la cynophilie et même un pôle « vétérinaire ». Autant dire que le spectre est large, et les enjeux bien ciblés. Pour Mamy Ravatomanga, il s’agit de répondre concrètement à des problématiques clés : professionnalisation, souveraineté nationale, et surtout développement économique. « La MSA, c’est plus qu’un centre. Il s’agit d’un outil pour l’avenir de Madagascar », a-t-il souligné avec émotion.
Signal fort
Dans un pays où la fuite des cerveaux est une triste réalité et où les secteurs sensibles comme la sécurité ou l’aviation souffrent d’un manque cruel de compétences locales, cette Académie sonne comme un signal fort. « C’est une très belle opportunité pour les jeunes qui cherchent à se former sérieusement et rester ici au pays », confie Hery, un étudiant en sécurité, encore étonné par la qualité des infrastructures. Dotée d’équipements de la dernière génération et entourée de partenairesinternationaux (comme SPSS/Amarante ou Havila School), la MSA a également reçu l’agrément officiel de l’Aviation civile de Madagascar (ACM), une reconnaissance rare et significative. Ainsi, si l’intention est louable, il faudra assurer un suivi rigoureux de la qualité des formations, de l’insertion des diplômés et de la pérennité du modèle. « Ce n’est pas juste un projet de communication, c’est également une mission pour le pays », a insisté un formateur du pôle « cynophile ». Et si cette fois-ci, Madagascar décidait vraiment de miser sur ses propres forces ? La MSA ouvre une porte. Aux entreprises et aux jeunes de saisir cette opportunité. La mise en place de cet établissement de formation professionnelle s’aligne avec le défi lancé par le fondateur du Groupe Sodiat : celui de créer une nouvelle entreprise chaque année afin de répondre aux besoins du pays.