Kuma a également participé à une journée d’échange à Antananarivo, au Bois Vert, aux côtés de professionnels du tourisme, d’artistes, de représentants d’institutions et de structures privées. L’objectif de ces rencontres était clair : partager des idées concrètes sur la manière d’intégrer les principes de durabilité dans l’architecture, tout en valorisant les ressources et les savoir-faire locaux. « Madagascar a un énorme potentiel pour développer un modèle de tourisme différent, qui respecte l’environnement tout en créant de la valeur pour les communautés », a-t-il déclaré.
Construction écologique
Durant sa visite, Kengo Kuma a pu découvrir plusieurs matériaux innovants fabriqués localement, utilisés dans des démarches de construction plus écologiques. Parmi les exemples présentés : des papiers conçus à partir d’algues envahissantes, des tuiles plastiques issues du recyclage de tubes de médicaments, ou encore des textiles naturels réalisés avec du raphia et des cocons de papillons. Ces présentations ont mis en avant des solutions concrètes, accessibles, et adaptées au contexte malagasy. Pour les participants, cette visite est perçue comme une opportunité de renforcer les collaborations internationales et de donner plus de visibilité aux efforts locaux en matière de tourisme durable. « C’est une occasion pour nous d’attirer des partenariats sérieux, surtout si on veut sortir des projets qui restent bloqués à l’état de concept », a souligné un opérateur touristique présent sur place. Plusieurs échanges ont également évoqué la nécessité de structurer davantage la formation dans le domaine de l’architecture environnementale. Si aucun projet n’a encore été confirmé, des discussions sont en cours pour développer un programme de formation locale qui tienne compte des enjeux culturels, économiques et écologiques spécifiques à Madagascar.