Publié dans Economie

Réfection des routes - Antananarivo remet une couche de goudron pour la SADC

Publié le jeudi, 07 août 2025

Les engins rugissent déjà dans les rues de la Capitale. Alors que Madagascar s’apprête à accueillir le sommet de la SADC dans les prochaines semaines, les autorités lancent une vaste opération de réhabilitation des routes d’Antananarivo et de ses environs. Officiellement validés en Conseil des ministres, ces travaux, financés par le Fonds routier, visent à redonner un semblant de fraîcheur à des artères devenues, avec le temps, synonymes de nids-de-poule, de flaques d’eau stagnante et de klaxons énervés.

Le tracé retenu couvre plusieurs axes stratégiques allant du rond-point d’Ambohimangakely jusqu’à la Rocade, des routes menant au Rova via Ambatonakanga et Andohalo, mais aussi des points chauds comme Mahamasina, Behoririka, Tsimbazaza, Itaosy, Anosizato ou encore le By pass. Même des zones secondaires comme la brèche d’Ampatsakana, la route du Mausolée ou les abords du Palais des Sports sont concernées. Une sorte de “mise en beauté express” qui, si elle est bien exécutée, pourrait enfin atténuer les douleurs quotidiennes des usagers.

Rafistolage 

Mais dans les ruelles de Tana, les avis restent partagés. « On ne va pas cracher sur de meilleures routes, mais si c’est juste pour impressionner les invités, ça ne sert à rien », lâche Solo, chauffeur de taxi de longue date, habitué à zigzaguer entre les nids-de-poule et les embouteillages interminables. Pour de nombreux habitants, cette soudaine mobilisation soulève des interrogations. Pourquoi faut-il attendre une conférence internationale pour réparer ce qui aurait dû l’être depuis des années ? Et surtout, ces travaux seront-ils pérennes ou ne dureront-ils que le temps d’une poignée de photos officielles ? « On espère que cette fois, ce ne sera pas du rafistolage à la va-vite », souffle Hanitra, mère de famille à Itaosy, qui redoute de voir le bitume se désagréger à la première pluie. Malgré tout, l’optimisme pointe le bout de son nez. Si l’organisation du sommet peut servir de catalyseur à des chantiers qui traînaient depuis trop longtemps, alors pourquoi pas. Encore faut-il que la qualité suive. Car au fond, ce que réclament les citoyens, ce n’est pas une vitrine temporaire, mais une ville où l’on peut enfin circuler sans slalomer entre les trous.

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Editorial

  • Secteurs clés
    Après avoir esquissé des lignes retraçant quelques points essentiels des « Domaines prioritaires » de la vie nationale auxquels les dirigeants de la Refondation de la République ont donné deux mois aux nouveaux membres du Gouvernement pour faire leurs preuves, nous en venons aux « secteurs clés » portant le même degré d’importance en termes d’urgence et dans la même durée impartie. Nous entendons par secteurs clés, spécialement à travers cette colonne, quatre points inévitables : l’agriculture, le tourisme, l’industrie et les services publics (transports et infrastructure routière). L’agriculture vient, en toute logique, en premier plan, des secteurs clés. Madagasikara, étant reconnu pour un pays à vocation agricole, plus de 75% de la population vivent et évoluent dans le monde rural. Ainsi, la croissance des produits agricoles dont le riz, principale nourriture des malagasy, trône en première ligne. Les autres produits tels le manioc, le maïs, les cultures maraîchères et…

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