Publié dans Economie

Infrastructures nationales - Les financements internationaux abondent

Publié le mercredi, 20 août 2025
La BADEA a confirmé un financement de 80 millions de dollars La BADEA a confirmé un financement de 80 millions de dollars Crédit photo : MEF

Le projet d’autoroute reliant Antananarivo à Toamasina vient de recevoir un nouveau souffle avec le soutien de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA). L’institution a confirmé un financement de 80 millions de dollars, accompagné d’une subvention destinée aux frais administratifs. Cette annonce intervient alors que son président effectue sa première visite officielle sur la Grande île. L’enjeu est colossal : cette route de 260 kilomètres devrait réduire de 110 km le trajet actuel et diviser par quatre le temps de parcours, ramené à environ deux heures et demie contre près d’une dizaine d’heures aujourd’hui. « C’est une révolution pour les transporteurs, mais aussi pour les familles qui veulent voyager plus vite et en sécurité », commente un chauffeur routier rencontré dans la Capitale. Pourtant, avec un coût global estimé à près de 924 millions de dollars, le financement de la BADEA ne couvre qu’une petite part de l’investissement. Reste à savoir si les autres bailleurs suivront le pas pour que ce rêve d’autoroute ne reste pas coincé sur la ligne de départ.

 

Vital 

 

Mais au-delà de ce chantier phare, la BADEA élargit son action sur d’autres infrastructures stratégiques du pays. Réhabilitation de routes nationales, construction du pont de Mangoky, réalisation des échangeurs d’Anosizato et d’Andohatapenaka : autant de projets qui traduisent une volonté de renforcer les axes vitaux du réseau routier malgache. Sur le terrain, les avis se croisent. Un habitant de Brickaville confie : « On espère que les bénéfices arriveront aussi jusqu’aux petits commerçants et pas seulement aux grands transporteurs ». Des organisations de la société civile, elles, mettent en garde contre les impacts environnementaux et la gestion des indemnisations. Malgré ces zones d’ombre, l’optimisme reste de mise : les travaux de la première phase affichent déjà un taux d’avancement encourageant et le lancement de la seconde est attendu dans les prochains mois. Pour beaucoup, cette autoroute n’est pas seulement une route, mais un symbole d’ouverture vers un avenir économique plus dynamique.

 

 

 

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Editorial

  • Secteurs clés
    Après avoir esquissé des lignes retraçant quelques points essentiels des « Domaines prioritaires » de la vie nationale auxquels les dirigeants de la Refondation de la République ont donné deux mois aux nouveaux membres du Gouvernement pour faire leurs preuves, nous en venons aux « secteurs clés » portant le même degré d’importance en termes d’urgence et dans la même durée impartie. Nous entendons par secteurs clés, spécialement à travers cette colonne, quatre points inévitables : l’agriculture, le tourisme, l’industrie et les services publics (transports et infrastructure routière). L’agriculture vient, en toute logique, en premier plan, des secteurs clés. Madagasikara, étant reconnu pour un pays à vocation agricole, plus de 75% de la population vivent et évoluent dans le monde rural. Ainsi, la croissance des produits agricoles dont le riz, principale nourriture des malagasy, trône en première ligne. Les autres produits tels le manioc, le maïs, les cultures maraîchères et…

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