Publié dans Economie

Reprise économique - Contraste remarqué entre grandes entreprises et PME

Publié le mardi, 02 septembre 2025
Les petites entreprises restent fortement exposées aux contraintes structurelles Les petites entreprises restent fortement exposées aux contraintes structurelles Crédit photo : Tongasoa-artisanal

Inquiétant. La dernière enquête de la Banque centrale de Madagascar, publiée le 19 du mois dernier, met en évidence un contraste saisissant entre grandes entreprises et petites structures. Alors que les premières anticipent une progression de leurs bénéfices de 41,3 %, les petites et microentreprises restent fragiles et peinent à profiter de la reprise amorcée en 2024. Les secteurs porteurs comme le textile, les mines ou encore les services, soutenus par des investissements conséquents et des marchés ouverts à l’international, expliquent en partie cette dynamique. Les grandes sociétés disposent de moyens pour investir dans de nouvelles technologies, sécuriser leur approvisionnement et pallier les délestages grâce à des solutions énergétiques alternatives. Selon l’indicateur synthétique des activités des entreprises (IAE), elles affichent une performance en hausse de 28,7 % au deuxième trimestre 2024. Une réalité qui contraste avec la situation des petites structures, confrontées à une activité quasi stable, au coût élevé des matières premières et à la concurrence croissante des importations. Un responsable d’une société industrielle confie sous couvert d’anonymat : « Nous avons anticipé les difficultés énergétiques en investissant dans le solaire et l’automatisation. Cela nous a permis de maintenir la production et d’assurer nos engagements».

L’écart se creuse

A l’opposé, les petites entreprises restent fortement exposées aux contraintes structurelles. Beaucoup n’ont ni les moyens financiers ni les infrastructures pour résister aux délestages et aux fluctuations de prix. Une gérante d’atelier de confection à Antananarivo explique : « Quand l’électricité est coupée, nos machines s’arrêtent et nos employés restent inactifs. Certains jours, nous perdons jusqu’à 60 % de notre chiffre d’affaires ». Ces réalités traduisent la difficulté des microentreprises, qui jouent pourtant un rôle essentiel dans l’économie locale en termes d’emplois et de services de proximité. Le manque d’accès au financement bancaire, la faible productivité et l’absence de solutions alternatives face aux crises conjoncturelles aggravent encore leur vulnérabilité. De nombreux entrepreneurs interrogés expriment des inquiétudes similaires, estimant que la reprise profite davantage aux sociétés les plus structurées et laissant craindre une économie à deux vitesses. Ces inégalités économiques soulèvent des enjeux de fond pour l’avenir du tissu productif national : sans un meilleur accompagnement des petites structures, le fossé risque de se creuser davantage entre des grandes entreprises solides et une multitude de petites entités fragiles.

 

 

 

 

Fil infos

  • Actu-brèves
  • Vaccination et soins de proximité - 18 ambulances et plus de 1 400 motos remis au ministère de la Santé
  • Actu-brèves
  • Ampanjaka Toera et ses guerriers - L’Etat rend hommage à ses héros
  • CHAN 2024 - Pluie de récompenses présidentielles pour les Barea
  • Actu-brèves
  • Actu-brèves
  • CHAN 2025 - Les vice-champions d’Afrique accueillis en héros
  • Kenya - Le Président Andry Rajoelina à la tête des supporters des Barea
  • « Divas Hit the Road » - Une émission qui célèbre la coopération sino-malagasy

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Restauration des terres
    Essentielle, un terme d’une portée fondamentale pour exprimer la nécessité de restaurer la terre. Le 17 juin 2025, la Colombie a accueilli la célébration internationale de la « Journée mondiale de la lutte contre la désertification et la sècheresse » sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies. En passant, rappelons que la Colombie est un pays qui jouit d’une bonne réputation dans la lutte contre ces deux grands fléaux : la désertification et la sècheresse. Un pays, pour notre gouverne, dont la vice-présidente, Mme Francia Elena Marquez Mina, vient d’effectuer une visite officielle en terre malagasy et ce pour renforcer les liens de fraternité et de partenariat avec le peuple et l’Etat malagasy. En fait, la visite a permis aux deux pays de dresser et de jeter les bases d’un futur partenariat appelé à être fructueux, gagnant-gagnant, entre les deux Etats. Dans le courant du mois de juillet 2025, Madagasikara…

A bout portant

AutoDiff