Publié dans Economie

Cinquième jour de blocage - Petites et grandes entreprises hissent le drapeau blanc

Publié le lundi, 29 septembre 2025

 

 

 

Quelques jours après le début de la crise, plusieurs opérateurs économiques rapportent avoir subi des pertes importantes liées aux pillages. La société First Energy affirme que ses dépôts ont été attaqués et vidés de plusieurs équipements destinés à des projets d’électrification dans le Nord du pays. Selon ses responsables, environ 3 000 panneaux solaires, ainsi que des onduleurs et divers accessoires, auraient été emportés. Le matériel manquant était prévu pour renforcer l’autonomie énergétique de collectivités locales. L’entreprise, avec son partenaire Inviso Group, lance un appel à la vigilance et invite toute personne disposant d’informations sur des mouvements suspects ou des reventes illicites à les contacter.

Dans le secteur du commerce de détail, les enseignes HERA MODA et CTL STORE, situées au Colisée Tsiadana, ont également déclaré avoir été victimes d’effractions. De nombreux vêtements, chaussures, sacs et articles électroniques auraient disparu. Les responsables disent avoir identifié une partie des produits volés grâce à des images et offrent une récompense à ceux qui aideraient à leur restitution. Même ton d’alerte du côté de l’artisan Morebelli Joaillier, qui déclare avoir perdu un stock d’équipements ainsi qu’un lot de pierres précieuses d’environ 50 kilogrammes, conservées dans une boîte verte. Il s’est dit prêt à racheter ces biens, y compris à un prix supérieur, qu’ils proviennent directement des auteurs ou de personnes les ayant acquis après le vol. Tous ces opérateurs partagent une même démarche : interpeller directement le public, demander une collaboration citoyenne et, dans certains cas, proposer une compensation financière pour accélérer la récupération des biens. Ces réactions témoignent à la fois de l’ampleur des pertes et de la gravité des difficultés que ces entreprises doivent affronter.

 

 

Climat d’incertitude pour l’économie

 

 

Ces appels répétés révèlent une inquiétude croissante au sein du secteur privé. Les entreprises touchées ne cherchent pas seulement à limiter leurs pertes immédiates, mais s’inquiètent aussi de l’avenir de leurs projets et de leur survie dans un environnement instable. Dans le cas de l’énergie, la disparition d’équipements destinés à des projets d’électrification retarde directement les efforts de renforcement des infrastructures dans le Nord du pays. Pour le commerce de détail, la perte de stocks fragilise des structures déjà éprouvées par un contexte économique difficile. Quant au secteur artisanal, la perspective de voir disparaître un lot de pierres précieuses illustre la vulnérabilité d’activités fortement dépendantes de la sécurité de leurs biens. Si la crise devait se prolonger, les conséquences pourraient dépasser le cadre de ces seules entreprises. Les projets de développement ralentis risquent d’affecter des collectivités entières, tandis que la perte de confiance dans la stabilité de l’environnement économique pourrait freiner les investissements, locaux comme étrangers. Les appels à la solidarité et à la vigilance lancés par les opérateurs traduisent une volonté de trouver des solutions rapides, mais ils soulignent aussi la nécessité d’un retour à l’ordre et à la sécurité pour éviter une détérioration durable du tissu économique. Dans un contexte où les autorités n’ont pas encore donné d’indications précises sur les suites judiciaires ou sécuritaires, la poursuite des pillages ferait peser un risque sur l’ensemble des acteurs économiques, du grand investisseur aux petites structures commerciales. Le climat d’incertitude actuel place donc les opérateurs dans une position de fragilité, où la survie de leurs activités dépend autant de la coopération citoyenne que du rétablissement d’un cadre sécurisé.

 

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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