Publié dans Economie

TABEF 2025 - 30 entreprises explorent les opportunités à Madagascar

Publié le dimanche, 19 octobre 2025
Selçuk Mert, conseiller commercial de l’ambassade de Türkiye à Madagascar lors du forum à Istanbul Selçuk Mert, conseiller commercial de l’ambassade de Türkiye à Madagascar lors du forum à Istanbul Crédit photo : Carinah

Malgré les défis économiques et sociaux, la Grande île continue d’attirer les entreprises turques et africaines. Lors du Forum d’affaires et économique Türkiye-Afrique (TABEF), les 16 et 17 octobre à Istanbul, le stand de Madagascar a reçu au moins 30 entreprises. Elles venaient de secteurs variés comme la construction, le santé, l’énergie, le textile, le transport et le numérique. Selon Selçuk Mert, conseiller commercial de l’ambassade de Türkiye à Madagascar, les entreprises turques ont exprimé un fort intérêt pour l’environnement des affaires et les opportunités d’investissement. « Elles ont posé des questions sur les principaux secteurs d’activité, les produits échangés entre les deux pays, les taxes à l’exportation, les droits de douane, le système bancaire et la sécurité », a-t-il souligné. L’intérêt ne s’est pas limité aux aspects réglementaires : plusieurs entreprises se sont également renseignées sur les atouts du pays, notamment le tourisme et les produits locaux. Sennur Kaya Dede, propriétaire de l’entreprise turque Biocharm, explique : « J’ai déjà découvert la beauté de Madagascar à la télévision et sur YouTube. Le tourisme est l’un de vos plus grands atouts. Madagascar a une beauté naturelle unique ». « L’île est très intéressante pour le secteur du tourisme », a-t-elle ajouté. Au-delà du tourisme, la Türkiye s’intéresse aussi au renforcement du système de santé à Madagascar à travers le numérique. L’entreprise turque Akgün, spécialisée dans les services digitaux appliqués à la santé, envisage d’étendre ses activités dans la Grande île. « Nous avons déjà discuté avec le ministère de la Santé et proposé un projet de téléradiologie pour relier tous les hôpitaux à un seul système », a expliqué Göker Pekder, directeur commercial. Akgün offre aussi des solutions pour la gestion des hôpitaux, des laboratoires et de la radiologie. La société compte plus de 40 ans d’expérience, plus de 600 employés et une soixantaine de produits numériques dans le domaine médical. Lors de ce forum, le monde des affaires turc a été informé du potentiel de la Grande île. Une nouvelle porte d’opportunité s’ouvre désormais, qu’il conviendra d’exploiter au mieux pour le pays. 

 

Gagnant-gagnant

Selon Selçuk Mert, l’objectif est d’augmenter le volume des échanges commerciaux entre Madagascar et la Türkiye. En septembre 2022, ces échanges s’élevaient à 82 millions USD. A la fin de la même année, ils ont atteint 102 millions USD. En 2023, ils ont doublé pour atteindre 203 millions USD. En 2024, ils sont retombés à 83 millions USD. Pour relancer le commerce et les investissements, il est nécessaire de mettre en place des mesures facilitatrices et incitatives.  A une échelle plus large, les échanges entre la Türkiye et l’Afrique ont dépassé 37 milliards USD en 2024. L’objectif est de 40 milliards USD en 2025, selon Omer Bolat, ministre du Commerce. « Les entrepreneurs turcs ont réalisé des projets d’une valeur de 100 milliards USD à travers l’Afrique. Cela contribue à renforcer les infrastructures et le partenariat avec la Türkiye », précise-t-il. Le Président turc Recep Tayyip Erdogan souligne l’importance d’un partenariat basé sur l’égalité et le respect avec l’Afrique. « Nous partageons notre expérience et notre patrimoine politique et culturel. Nous agissons sur la base de principes gagnant-gagnant, sans distinction ni préjugé, et sans imposer quoi que ce soit », déclare-t-il. Pour sa part, Nail Olpak, président du Conseil des relations économiques extérieures (DEIK), indique : « Durant ces deux jours, nous avons accueilli 4 000 participants et des représentants du monde des affaires de 50 pays africains ». 

 

Carinah Mamilalaina

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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