Les deux plus rentables, Antananarivo et Nosy Be, ont été retirés de sa gestion. En contrepartie, ADEMA conserve 45 petits aéroports, non rentables mais maintenus pour des raisons sociales, car ils desservent des zones isolées. L’entreprise emploie plus de 300 personnes à travers le pays. Depuis la prise en charge par Ravinala Airports, les redevances ont fortement augmenté. Avant 2015, elles étaient de 7 dollars pour les vols internationaux et 3 250 ariary pour les vols intérieurs. Aujourd’hui, elles s’élèvent à 38 euros pour tous les vols.
Dialogue
Face à ces accusations, Ravinala Airports donne sa version. Rahantamalala Sandrine, responsable de la communication, rappelle que la société emploie près de 300 personnes, dont 98 % sont des Malagasy. « La gestion des aéroports internationaux d’Antananarivo et de Nosy Be résulte d’un appel d’offre international et d’un partenariat public-privé (PPP) impliquant l’Etat malagasy, le fonds Meridian, le groupe ADP et plusieurs organismes internationaux », explique-t-elle. Cette dernière précise que les redevances doivent être versées directement à l’Etat. « La société n’a donc aucune dette envers ADEMA », ajoute-t-elle. Depuis 2016, Ravinala Airports a respecté ses engagements et versé annuellement 3 millions d’euros à l’Etat. Jusqu’à la fin de la concession, l’Etat percevra près de 471 millions d’euros en redevances et impôts. Rahantamalala Sandrine rappelle également que le mécanisme de compensation des dettes d’Air Madagascar a été activé en 2019, permettant de régulariser les impayés de la compagnie nationale conformément au contrat. L’entreprise réaffirme son ouverture au dialogue et à la transparence. « Les préoccupations des salariés d’Adema sont comprises, mais la situation découle de l’application stricte du contrat de concession », a conclu la responsable.
Carinah Mamilalaina