Publié dans Economie

Fraudes à la JIRAMA - Un employé condamné à 5 ans de travaux forcés

Publié le mardi, 02 décembre 2025
Agence de la JIRAMA à Fianarantsoa Agence de la JIRAMA à Fianarantsoa Crédit photo : fournie

La campagne nationale de l’eau et de l’électricité de Madagascar (JIRAMA) fait face à de nombreuses fraudes, à la fois internes et externes. Certains salariés profitent de leur position pour détourner les paiements des clients. Une mère de famille, souhaitant rester anonyme, explique : « Chez nous, un employé de la JIRAMA fournit l’électricité à plusieurs foyers. Les habitants ne paient pas leurs factures à l’entreprise, mais à lui ». Une autre personne raconte : « Une de notre voisine utilise plusieurs machines à coudre et consomme beaucoup d’électricité. Elle ne paie pas ses factures à la JIRAMA mais chez un employé. Il y a des manipulations sur le compteur. Lorsque l’entreprise a fait une inspection à domicile, ils ont affirmé que nous, la communauté, avions porté plainte, alors que nous n’avions rien fait. Selon les experts, ce type d’abus est l’une des causes des délestages dans le pays. Pour y remédier, la société a renforcé la lutte contre le vol et les fraudes. En effet, un de ses collaborateurs à Fianarantsoa a été pris en flagrant délit de détournement de fonds. « Lors d’un audit, il a été constaté qu’une partie des sommes versées par les clients n’était pas arrivée ou avait été versée en retard sur le compte de l’entreprise. Les preuves recueillies ont permis de porter l’affaire devant la Justice », selon le communiqué officiel.

 

Mesures

Le Pôle anti-corruption (PAC) de Fianarantsoa a rendu son verdict. Le collaborateur a été condamné à cinq ans de travaux forcés et à une amende de 40 millions d’ariary. Une somme d’environ 28,8 millions d’ariary a été confisquée sur ses biens et son compte bancaire. Le jugement ordonne également l’affichage de la décision à la Commune de Manandriana et le paiement de 30 millions d’ariary à la JIRAMA au titre de dommages et intérêts. La compagnie rappelle qu’elle ne tolérera aucune fraude. « Ces infractions causent d’énormes pertes et affectent la qualité du service pour tous les clients », a ajouté la source. L’entreprise encourage l’usage des modes de paiement numériques. Les virements bancaires et le mobile money, comme MVola, Orange Money ou Airtel Money, permettent d’éviter les longues files d’attente et réduisent les risques de fraudes. Selon un responsable au sein de l’entreprise, « en adoptant ces méthodes, les clients assurent un paiement sécurisé et direct ». La société appelle chacun à respecter les procédures officielles et à signaler toute irrégularité. 

Carinah Mamilalaina

Fil infos

  • Haute Cour Constitutionnelle - Des soi-disant démissions contestées
  • Gouvernement de la Refondation - Distribution de vivres dans le Grand Sud en fin de semaine dernière
  • Parlement - Clap de fin pour le Sénat
  • Face-à-face entre un fourgon et un camion - Un survivant dans un état critique
  • PLFI 2026 - Un budget insuffisant et opaque selon le Collectif des citoyens
  • Famille Ravatomanga - Domicile et bureau « visités » à une heure du matin…
  • Fausses et illégales perquisitions - Des auteurs toujours en circulation
  • Groupe Sodiat - Tous les comptes bancaires de ses sociétés bloqués ! 
  • Coopération bilatérale - D’Antananarivo au Grand Sud, Paris lance des projets inclusifs à Madagascar
  • APMF - Le personnel lance un ultimatum

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

A bout portant

AutoDiff