Toutefois, près de 800 employés concernés disent évoluer dans un climat d’incertitude, avec des répercussions directes sur leur stabilité financière et leur pouvoir d’achat. Selon Andriamaromanana Fandresy, employé de Tsaradia et membre du Randrana Sendikaly SVS, « la raison de notre rassemblement concerne les pressions exercées par la direction pour forcer le transfert ». Il affirme que le contrat proposé par Madagascar Airlines, bien qu’il s’agisse d’un CDI, ne respecte pas le cadre légal et a été élaboré sans concertation. Pour les travailleurs, l’absence de garanties claires fragilise leur avenir économique, dans un contexte où les charges familiales et le coût de la vie continuent d’augmenter.
Convention collective
Au-delà de l’aspect social, les enjeux économiques de ce dossier sont importants pour l’Etat et pour l’ensemble de la filière aérienne. Une transition mal acceptée pourrait affecter la productivité, la qualité du service et, à terme, la confiance des partenaires économiques. Les syndicats dénoncent notamment le non-reconnaissance de la convention collective, considérée comme une balise essentielle de protection. « Les employés refusent ce contrat car il ne comporte aucune protection », insiste Andriamaromanana Fandresy, ajoutant que même le contenu du contrat soulève des inquiétudes. De leur côté, certains acteurs du secteur estiment qu’un climat social tendu risque de ralentir la relance économique attendue autour de Madagascar Airlines, appelée à jouer un rôle central dans la desserte intérieure et régionale. Les représentants des salariés indiquent avoir sollicité une rencontre avec le ministère compétent afin de clarifier la situation, sans réponse à ce jour. En attendant, les employés restent dans l’expectative, partagés entre la nécessité de préserver leurs emplois et la crainte d’une perte de droits, une situation qui pèse sur leur moral et sur la stabilité économique globale du secteur.








