Objectifs atteints. La Foire internationale de Madagascar (FIM) n’est pas seulement une série de ventes et d’expositions. Effectivement, elle reste indéniablement une occasion pour rapprocher le pouvoir public avec le secteur privé et les opérateurs économiques. « Cette année, ce fut aussi une occasion pour les jeunes entrepreneurs malagasy de se familiariser avec l’expérience et l’expertise des grandes entreprises présentes sur les lieux. Il ne faut pas oublier que le principal objectif de la FIM est de permettre à chaque entreprise de se mettre en avant afin de développer ainsi ses activités », défend Michel D. Ramiaramanana, président du comité d’organisation de l’événement, dimanche, lors de la présentation d’un bref bilan du salon, à la Zone Forello Expo sise à Tanjombato. De son point de vue, un optimisme partagé règne actuellement, plus particulièrement en termes d’investissements. « Les nouvelles orientations prises par le pays vont sans aucun doute générer un développement des affaires, à la fois profitable pour les opérateurs nationaux et internationaux », ajoute-t-il. Ainsi, ce n’est pas le nombre de visiteurs qui importe mais plutôt sa qualité, vu qu’ils pourraient contribuer à la concrétisation des visions de développement du pays.
Plusieurs missions économiques venant de plusieurs pays comme la Belgique, l’Allemagne, La Réunion mais aussi l’île Maurice, sans oublier la France ont notamment honoré de leur présence cette 14ème édition de la FIM. Il ne faut pas oublier que Madagascar est aujourd’hui à la recherche de pays partenaires pour l’accompagner sur la route de l’émergence. « Cette année, la FIM a accueilli des hommes d’affaires de premier plan si nous ne citons que Benoît Coquard, président-directeur général de la marque Le Grande, parmi les quarante grandes entreprises cotées en bourse du monde entier. Cette visite l’a notamment convaincu d’investir bientôt dans un programme de formation de futurs électriciens malagasy. Des rencontres se sont déjà faites dans le cadre de ce programme. Ce sont des projets pragmatiques de ce genre que Madagascar a besoin pour pouvoir émerger et sortir de ce cercle non vertueux de la pauvreté », maintient le président du comité d’organisation de la FIM. En tout cas, à lui seul, le pouvoir public ne saurait développer le pays. Celui-ci aura alors besoin de l’appui du secteur privé. C’est pourquoi, outre les investisseurs internationaux, il se rapproche désormais des opérateurs locaux en leur offrant un climat d’affaires plus favorable, d’où la participation de la Direction générale des projets présidentiels à l’événement.
DGPP : Valoriser les futurs projets
De nombreux projets verront bientôt le jour. La Direction générale des projets présidentiels (DGPP) a donc participé à cette édition de la FIM pour présenter cette nouvelle vision pour Madagascar. « C’est la première fois que la Présidence par le biais de la DGPP prend part à un événement comme celui-ci. C’est surtout et en premier lieu, une occasion pour présenter aux membres du secteur privé les possibilités de réalisation et d’investissement dans le projet Tanamasoandro nouvelle ville. C’est aussi une occasion pour nous d’éclaircir quelques points auprès du grand public. En effet, beaucoup de gens se posent des questions sur l’envergure et les possibilités de réalisation de tous ces projets », explique Holijaona Raboana, président d’Emergence Madagascar. Tout au long du salon, chaque projet est expliqué en long et en large à tous les visiteurs et les entreprises intéressées. Une conférence a même été organisée par la DGPP pour faciliter le contact avec les différentes parties concernées. « A travers le projet de Tanamasoandro, nous envisageons de générer plus de 10 000 emplois nationaux. Créer une entreprise n’est pas une chose simple, mais avec ce projet nous allons faciliter les choses pour tout entrepreneur avec une idée d’innovation », encourage le président d’Emergence de Madagascar.
Comme le projet Tanamasoandro devrait être réalisé cette année, il est nécessaire de voir d’ores et déjà les futurs collaborateurs pour accompagner son bon développement. « De ce fait, la Direction générale des projets présidentiels a donc eu l’opportunité de rencontrer par exemple tous les acteurs de l’énergie solaire souhaitant contribuer à ce projet », notifie Michel D. Ramiaramanana. En tout cas, la DGPP perçoit déjà un réel engouement autant du secteur privé que des visiteurs en général. Même après la clôture de l’événement, toutes les parties concernées par la Foire internationale de Madagascar sont maintenant en train de préparer tout ce qui va suivre pour que la Grande île émerge enfin du lot.
Dossier réalisé par Rova Randria