Publié dans Economie

Investissements à Madagascar - Les parcs nationaux mis en concession

Publié le jeudi, 29 août 2019

Favoriser le développement de l’écotourisme. Après la mise en concession des terrains agricoles, c’est maintenant au tour des parcs nationaux. Ainsi, les gestionnaires de réserves naturelles à l’exemple de Madagascar National Parks (MNP) mettront en location une partie de la zone protégée dans le but de permettre leur autonomie financière. « Dans cette idée de concession, nous souhaitons surtout développer le tourisme de luxe. Pour des parcs nationaux tropicaux comme les nôtres effectivement, le tourisme de masse n’est pas vraiment adapté pour la conservation. Il ne faut pas oublier que plus le nombre de visiteurs est élevé, plus la gestion et la préservation des ressources naturelles est difficile. La mise en concession de nos parcs nationaux va favoriser la venue des investisseurs locaux mais aussi internationaux et donc la rentrée de revenus supplémentaires » explique le docteur Mamy Rakotoarijaona, directeur du Madagascar National Parks, lors d’une entrevue. De ce fait, un terrain allant de 5 à 10 hectares sera mis à disposition dans chaque parc concerné. Pour les réserves naturelles gérées par le MNP, il en comptera alors 14 à savoir Andasibe Mantadia, Ankarana, Ranomafana, la Montagne d’Ambre, Ankarafantsika, Isalo, Bemaraha, Tsimanampesotse, Andringitra, Andohahela, Lokobe, Kirindy Mite ainsi que Marojejy et Nosy Hara.
 Etudes
  Ces zones exploitées seront placées dans les zones tampons de la réserve. « Un parc se divise en trois parties. Il y a la limite du parc, puis les zones tampons et les noyaux durs, la zone qu’il faut impérativement protéger. Pour pouvoir définir exactement la limite de ces concessions, une étude est spécialement faite par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Mais cette étude ne considère pas seulement la délimitation et la durée de la concession, mais aussi ceux qui pourront investir la réglementation en vigueur. Pour ce type d’investissements, un cadre juridique bien défini doit être mis en place pour que la conservation des réserves naturelles soit maintenue », soutient le directeur général du MNP. Dans ce contexte, cette étude de l’UICN devrait se terminer dans six mois, sauf si d’autres paramètres pourraient venir la modifier. En tout cas, six parcs seront présentés aux investisseurs le mois prochain, dans le cadre du Wave Madagascar, l’événement dédié aux investissements dans le domaine du tourisme et toutes les filières rattachées. « Au cours des rencontres, un ou plusieurs investisseurs se décident, le processus de mise en place pourrait être accéléré, pour que tout le monde puisse en profiter le plus vite possible, allant des gestionnaires des parcs aux communautés environnantes, sans oublier les investisseurs», notifie le Dr Rakotoarijaona. En tout cas, la conservation de la nature devra s’accompagner du respect des coutumes et traditions locales.
Rova Randria

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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