Publié dans Economie

Appui aux agripreneurs - Les banques exigeantes sur la maturation des idées

Publié le mercredi, 28 août 2019

Les crédits ne sont pas donnés à tout le monde. Investir dans une nouvelle entreprise est un grand risque, plus particulièrement sur le plan financier. C’est pourquoi les banques et les différentes institutions financières sont très exigeantes dans l’élaboration de demandes de crédit des jeunes entrepreneurs. Effectivement, elles ne s’engageront pas dans une idée ou un projet comportant de trop grands risques d’échecs. « Actuellement, nous encourageons la création d’entreprises. Toutefois, ce n’est pas tout le monde qui arrive à bout de ses idées.

C’est pourquoi nos demandes de crédit s’accompagnent toujours d’une interview. Ainsi, nous pouvons avoir un aperçu de la personne et de ses capacités à concrétiser son idée d’entreprise. De ce fait, chaque entrepreneur doit donc avoir une idée claire de ce qu’il a envie de faire avant de déposer son dossier auprès de la banque. Du coup, ses chances seront multipliées », soutient Diana Manajean-Rajaonarivelo, directeur de crédit retail au sein de la BNI Madagascar.

Dans le cadre du Programme de promotion de l’entrepreneuriat des jeunes dans l’agriculture et l’agro-alimentaire (PEJAA), les critères ne s’arrêtent pas à la maturation des idées. Plusieurs conditions sont en effet requises pour créer une entreprise. La BNI Madagascar, partenaire du programme, joue alors le rôle d’incubateur pour renforcer les compétences de ces entrepreneurs. « Ils doivent suivre une incubation de 10 à 11 mois. A noter que le fait de suivre cette incubation ne permet pas d’obtenir forcément le prêt. Tout dépendra de ses capacités d’adaptation au monde de la gestion d’entreprise », notifie la responsable. Les formations se focalisent alors sur le plan financier, le côté managérial, sans oublier l’aspect technique. Trois principaux points que chaque entrepreneur doit être en mesure de maîtriser.

Trois villes

Actuellement, le programme se fera donc sur trois villes. Les filières concernées seront réparties entre ces villes, à savoir Antsirabe pour le maïs et la filière lait, Toamasina pour les épices et les cultures maraichères, et enfin Vohipeno pour l’élevage à cycle court. « Pour cette année, 35 dossiers ont été sélectionnés sur les 100 déposés auprès de nos agences. Mais ce chiffre est variable. Nous avons délimité les secteurs mais au cours du temps, nous allons les développer tout comme les villes d’incubation », explique le directeur de crédit retail de la BNI Madagascar. Pour rappel, PEJAA est un programme lancé par le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche en collaboration avec la BNI Madagascar pour permettre aux jeunes possédant la licence professionnelle de devenir agripreneurs.

Rova Randria

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Editorial

  • Ouragan
    Entre le Népal et la France, en passant par Israël / Gaza, des rafales de vents violents de la taille des ouragans pouvant atteindre une vitesse de destruction jusqu’à 200 km/h rasent tout sur leur passage. Au Népal, la population, estimée à 30 millions d’habitants, n’en pouvait plus. L’économie népalaise, essentiellement ancrée dans le monde agricole, se sent à l’étroit. Elle dépend globalement de la diaspora travaillant en Inde ou ailleurs pour une main-d’œuvre fragile et vulnérable. Parmi les pays les plus pauvres d’Asie, le Népal ne dispose pas des perspectives d’avenir notamment pour les jeunes. La jeunesse népalaise, lasse de subir les défaillances du système politique et économique corrompu du pays et largement dominé par les voisins géants, l’Inde et la Chine, bravait les restrictions imposées par le Gouvernement. Le vase débordait lorsque les dirigeants népalais ont bloqué les connexions des réseaux sociaux dont entre autres les 26 d’entre…

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