Publié dans Economie

Commission de l’océan Indien - Faire de Madagascar un grenier alimentaire régional

Publié le lundi, 23 septembre 2019

Les îles de l’océan Indien consomment en majorité des produits importés. Une vraie nuisance pour la production locale et en particulier pour la sécurité alimentaire. En effet, ces aliments sont hautement transformés, avec des additifs alimentaires excessifs mais de faible teneur en nutriments étant donné leur long processus de conservation et de transport. « Ces aliments, quoique joliment emballés et aux allures modernes, sont en fait à l’origine de beaucoup de maladies, celles appelées non transmissibles, comme le diabète, les maladies cardio-vasculaires mais aussi artérielles, l’anémie et certains cancers.

Le taux de ces maladies a connu une hausse alarmante au niveau des îles ces dernières années. Il est donc plus que nécessaire d’agir vite », soutient le représentant de la Commission de l’océan Indien (COI). Avec le projet PRESAN, les pays membres se concertent alors pour que les produits agricoles et alimentaires soient dorénavant produits et échangés entre les îles.

Toutefois, certains systèmes alimentaires des pays concernés sont presque majoritairement dépendants des importations alimentaires que ce soit en provenance de l’Amérique Latine, de l’Europe mais surtout de l’Asie. « Il est vrai que ces îles peuvent produire localement les aliments pour leurs populations, mais pour les petites îles cette production serait en quantité limitée. Mais Madagascar, avec son potentiel tant sur le plan de l’espace que de la main-d’œuvre, peut nourrir tout l’ensemble de la Région  à condition que les normes soient respectées et que la solidarité entre les îles soit renforcée » a affirmé le représentant de la FAO, organisation des Nations-unies pour l’alimentation et l’agriculture, hier, lors d’un atelier régional tournant autour du PRESAN, un projet pour la sécurité alimentaire des Etats membres de la COI comme Les Comores, La Réunion, Les Seychelles ainsi que Maurice et Madagascar.

Etant un pays à vocation agricole, Madagascar dispose des atouts nécessaires pour développer cette filière avec ses terres cultivables estimées à ce jour à une dizaine de millions d’hectares, sans oublier que plus de 80% de la population active travaillent dans la filière.

Rova Randria

 

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Editorial

  • Signal fort (II)
    Selon la décision de l’UNESCO, les forêts humides de l’Atsinanana de Madagasikara ont été retirées de la liste du patrimoine mondial en péril. Cette décision fait suite à une amélioration de ces forêts, grâce à des efforts de gestion et de protection. Quoiqu’on dise notamment du camp adverse qui tente toujours de relativiser sinon banaliser les efforts accomplis, il s’agit d’un signal fort témoignant le redressement du pays.

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