Publié dans Economie

Produits de première nécessité - Un prix de référence et des « Tsena mora » pour endiguer l'inflation

Publié le jeudi, 26 septembre 2019

La hausse des prix des produits de première nécessité (PPN) frappe le portefeuille des ménages depuis maintenant un mois. Pour le cas de l'huile alimentaire par exemple, le prix est passé de 5000 ariary à 7000 ariary. Outre le contrôle des stocks, le Gouvernement a adopté d'autres mesures face à la situation. Le ministère de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat établira un prix de référence des marchandises selon le Conseil des ministres de mardi dernier. « Le ministère de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat consultera toutes les parties prenantes notamment les importateurs et les producteurs locaux pour déterminer un prix de référence des produits sur le marché intérieur.

Ce prix prend en compte les marges bénéficiaires des commerçants, les impôts ainsi que le cours du marché international. Cette mesure est prise afin de protéger les consommateurs », note le communiqué officiel. Entre temps, le Tsena mora rouvrira ses portes la semaine prochaine pour approvisionner les ménages vulnérables. Les PPN y sont proposés à prix réduits. L'huile alimentaire sera vendue à 3000 ariary le litre, le riz à 1000 ariary le kilo et le sucre à 2000 ariary le kilo.

Les importateurs sont les plus pointés du doigt dans cette histoire d'inflation des PPN. Les producteurs locaux ont déjà affirmé de leur part qu'ils ont maintenu leur prix. C'est le cas de l'huilerie industrielle de Toamasina ou la société HITA. « Aucune révision à la hausse du prix de l'huile n'a été adoptée depuis 2018. Le litre a été maintenu à 3200 ariary depuis notre usine et nous comptons le garder. La hausse actuelle du prix de l'huile sur le marché n'a rien à voir avec la société », nous communique un responsable.

Les importateurs ont en effet mal réagi face à l'application des droits additionnels sur les produits importés. La mesure de sauvegarde n'étant pas encore appliquée et ces derniers révisent déjà à la hausse les prix des PPN sur le marché. C'est une des raisons pour laquelle l'Autorité nationale des mesures correctives et commerciales (ANMCC) est revenue sur sa décision lundi dernier. « Les mesures de sauvegarde sous la forme de droit additionnel de 19% sur les huiles lubrifiantes, de 21% sur les huiles alimentaires et margarines et de 34% pour les savons, mises en place par l'ANMCC sont supprimées » signe Barthélémy, directeur de l'ANMCC dans un communiqué.

Solange Heriniaina

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Editorial

  • Ouragan
    Entre le Népal et la France, en passant par Israël / Gaza, des rafales de vents violents de la taille des ouragans pouvant atteindre une vitesse de destruction jusqu’à 200 km/h rasent tout sur leur passage. Au Népal, la population, estimée à 30 millions d’habitants, n’en pouvait plus. L’économie népalaise, essentiellement ancrée dans le monde agricole, se sent à l’étroit. Elle dépend globalement de la diaspora travaillant en Inde ou ailleurs pour une main-d’œuvre fragile et vulnérable. Parmi les pays les plus pauvres d’Asie, le Népal ne dispose pas des perspectives d’avenir notamment pour les jeunes. La jeunesse népalaise, lasse de subir les défaillances du système politique et économique corrompu du pays et largement dominé par les voisins géants, l’Inde et la Chine, bravait les restrictions imposées par le Gouvernement. Le vase débordait lorsque les dirigeants népalais ont bloqué les connexions des réseaux sociaux dont entre autres les 26 d’entre…

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