Publié dans Economie

Détournement de fonds publics - Les auteurs déjà identifiés

Publié le jeudi, 17 octobre 2019

Recettes non fiscales non versées, déficit de caisse. Ce sont les délits constatés par la Direction de la Brigade d'Investigation financière et de l'Eudit, rattachée à la Direction générale du Trésor au cours du contrôle des comptes de l’Etat. Et pourtant, ces infractions reviennent tous au détournement de fonds publics. Le ministère de l’Economie et des Finances a d’ailleurs publié, mercredi dernier, le résultat de l’assainissement du service public.

 

La Brigade d’investigation a constaté des cas de malversation financière à hauteur de 1.374 milliard d’ariary au total, au cours du troisième trimestre de cette année. Les responsables ont évalué un détournement de recettes non fiscales de 574 415 140 d’ariary et des cas d’irrégularité entraînant une perte financière de plus de 43 222 667 d’ariary dans tous les ministères. Cette fraude concerne surtout les recettes non fiscales, c'est-à-dire des revenus de l’Etat autres que les impôts et taxes comme les frais de traitement de dossier des passeports, des exportations de vanille et bien d’autres encore dont les soupçons planent sur les responsables au sein de chaque institution. Un autre cas de détournement de 800 millions d’ariary a aussi été constaté la semaine dernière dans la caisse du Trésor public dont l’auteur principal n’est autre qu’un fonctionnaire du service comptable. « Il est plus facile de détecter les auteurs étant donné que le déficit se trouvait dans les services de la caisse. Les brigadiers ont déjà identifié l’auteur principal mais ces derniers poursuivent encore l’enquête. A noter que l’affaire prend maintenant un tournant judiciaire. Concernant le détournement au sein des institutions, le ministère de l’Economie et des Finances a déjà centralisé une partie des opérations dans les ministères, au Trésor public, par mesure de sécurité et cela depuis un mois. Par exemple, les droits de passeports ne sont plus versés au ministère de l’Intérieur mais au Trésor public. En gros, toutes les mesures ont déjà été prises pour que les auteurs ne restent pas impunis, et pour que les deniers publics soient bien gérés afin de pouvoir financer les programmes d'investissement publics », rapporte Andriamializafy Landy, responsable en communication au sein du Trésor public.

Recueillis par Solange Heriniaina

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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