Publié dans Economie

Baobabs de Madagascar - La menace s’intensifie 

Publié le mercredi, 04 décembre 2019

6 espèces de baobabs sur 9 dans le monde ne se trouvent qu’à Madagascar. Ainsi, si l’une de ces espèces venait à disparaître, ce sera une extinction définitive. Pourtant, la menace ne cesse de s’intensifier pour ces figures emblématiques du pays. Effectivement, au même titre que les lémuriens, les baobabs représentent Madagascar aux yeux du monde entier. « Actuellement, la menace et la pression pesant sur les baobabs s’accentuent, plus particulièrement dans la Région de Menabe. Nous assistons à la destruction de leur habitat naturel avec les feux de brousse.

Or, cette pratique engendre la diminution considérable des espèces qui assurent la pollinisation et la dispersion des graines de baobabs. Et à ce rythme, d’ici peu, cette espèce ne pourra plus se reproduire correctement, ce qui pourrait mener jusqu’à son extinction », explique Harisoa Ravaomanalina du Groupe des spécialistes et passionnés de baobabs de Madagascar (GSPBM).

Il ne faut pas non plus oublier que toutes les parties de cette plante sont utilisées, de l’écorce aux graines, de même que les branches. « En plus, nous exportons aujourd’hui vers la France des tonnes de graines de baobab, utilisées comme principe actif dans la fabrication de produits cosmétiques. Cependant, il s’agit d’une exploitation massive nuisant également à la reproduction de l’espèce, surtout que les graines assurent en effet la regénération de celle-ci. Toutefois, toutes les espèces de baobabs sont déjà inscrites dans la liste de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction ou CITES afin de limiter les exportations », ajoute-t-elle.

Congrès international

Ainsi, pour remédier à cette situation, le GSPBM va organiser le premier Congrès international sur les baobabs autour du thème : « Conservation des baobabs pour un levier de développement économique durable ». L’évènement se tiendra du 11 au 13 décembre prochain au Kimony Resort à Morondava. « Ce premier congrès est une première initiative à Madagascar pour concilier conservation et valorisation. Plus de 150 participants nationaux et internationaux comprenant des scientifiques, étudiants, professionnels, ainsi que des opérateurs économiques et touristiques œuvrant dans la commercialisation des produits dérivés du baobab seront présents à cette occasion. L’idée étant de trouver un point d’entente pour une exploitation durable du baobab », ont soutenu les organisateurs lors de la présentation de l’évènement, hier à l’université d’Antananarivo située à Ankatso.

Sous la tutelle du ministère de l’Environnement et du Développement durable avec l’ONG Madagasikara Voakajy et en partenariat avec le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), ce colloque sera également une occasion pour voir la manière de restaurer l’habitat naturel des baobabs dévastés par les feux de brousse. « La conservation des espèces serait inutile si nous ne restaurons pas l’environnement de cette plante emblématique, vu que son bon développement repose entièrement sa restauration », explique l’experte en la matière. Des acteurs issus de différents secteurs comme TELMA ou encore WWF Madagascar figurent parmi les partenaires de l’événement. Tous agissent notamment pour l’atteinte d’un même objectif : la sauvegarde de ce patrimoine naturel.

Rova Randria

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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