« L’extension des réseaux interconnectés de transport d’électricité à Madagascar fait partie de la solution pour faire parvenir à un marché d’électricité viable et à un tarif abordable, grâce notamment aux facilités qu’elle offre pour l’évacuation et la distribution de l’énergie produite par de grandes centrales d’hydroélectricité. Ainsi, on va construire une ligne électrique à 220 kV de 267 km entre Antananarivo et Toamasina d’une capacité de 120 Mégawatts ainsi que l’électrification des villes à savoir Moramanga et Brickaville et de localités rurales le long du corridor de la ligne haute tension. Cette ligne électrique traversera trois Régions entre autres Analamanga, Alaotra Mangoro et Antsiranana pour permettre l’échange d’énergie dans les réseaux. En plus de la ligne de transport d’électricité, le projet prévoit également la construction de quatre sous- stations à Tanà Nord II, Ambohibary, Antsapanana et Toamasina qui faciliteront la distribution dans les grandes villes et dans les localités rurales traversées » détaille Mohamed Cherif, responsable pays de Madagascar du groupe de la BAD durant son discours.
A vrai dire, l’idée consiste à interconnecter les grandes villes pour faire bénéficier les grands projets électriques comme Sahofika et Volobe. Non seulement la population exploitera l’énergie renouvelable mais cette initiative double le taux d’accès à l’électricité dans le pays. Le projet contribue à doubler le taux d’accès à l’électricité avec plus de 30 000 nouveaux branchements pour les ménages, le secteur privé et les services publics. La JIRAMA, de son côté, continuera son redressement financier. A noter que le coût total du projet qui s’élève à 220 millions de dollars est financé par l’Union européenne, la Banque européenne d’investissement, la Banque Import-Export de la République de la Corée du Sud.
Recueillis par Solange Heriniaina