Publié dans Economie

Secteur financier - En difficulté, « Paositra Malagasy » adopte une recapitalisation

Publié le vendredi, 07 février 2020

« Paositra Malagasy » est actuellement dans la tourmente. Un séminaire d’évaluation a réuni, hier à Ivato, Ramaherijaona Andriamanohisoa, ministre des Postes, des Télécommunications et du Développement numérique (MPTDN) ainsi que tous les employés de l’établissement. Ce fut le moment où on a révélé au vu et au su de tous la situation dans laquelle se trouve cet exploitant public du service postal à Madagascar. En effet, durant les dix dernières années, « Paositra Malagasy » a accusé une perte financière et ce, à cause du détournement de fonds et de l’absence de contrôle financier au sein de l’établissement.

Pourtant, de grandes tâches l’attendent encore, pour ne citer que le paiement électronique de la facture de la JIRAMA, le salaire des fonctionnaires ainsi que la bourse des étudiants. Afin de contribuer à l’essor de l’économie nationale, « Paositra Malagasy » est obligée d’adopter un plan de transformation stratégique. Une recapitalisation s’impose donc en guise d’arme pour faire face au marché. « Vu la rentabilité négative de "Paositra Malagasy", on manque de capitaux propres - c’est-à-dire de ressources financières - afin de relancer les activités. Notre plan de redressement consiste à mobiliser les patrimoines de l’établissement. On procède ainsi à une filialisation de toutes les activités financières à travers une société anonyme. Pour le moment, on attend encore les actionnaires. Pendant ce temps, les premières tâches consistent à réhabiliter toutes les agences postales dans la Grande île afin d’attirer davantage de clients », déclare Richard Ranarison, directeur général de la « Paositra Malagasy ».

Licence en microfinance

 Afin de mieux accélérer les réformes, l’établissement priorisera le changement de statut en devenant « Paositra finance ». « Les autorités financières se perdent dans le statut de "Paositra". Nous sommes un établissement public. Pourtant, on assure des services financiers. Grâce au rachat de l’OTIV Boeny, nous allons obtenir cette année le statut de microfinance. Ce point est important car "Paositra Malagasy" pourra désormais octroyer du crédit dans toute l’île », poursuit le directeur. A noter que l’établissement dispose d’environ 250 bureaux dans tout le pays.

Solange Heriniaina

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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