Les stocks disponibles sont suffisants. Dans le cadre de mesures de prévention prises contre la propagation du coronavirus à Madagascar, le ministre de l’Economie et des Finances ainsi que le directeur général des douanes ont effectué une descente à Toamasina, avant-hier. Cette descente a notamment été une occasion pour vérifier que les mesures mises en place sont parfaitement respectées. Cette descente a également permis aux autorités de faire le bilan des importations en PPN (Produits de première nécessité). « Face à des risques de manipulations malintentionnées de la situation visant à augmenter les prix des PPN sur le marché, nous réitérons que suivant les statistiques disponibles, Madagascar dispose de suffisamment de stocks. En se référant à l’historique des importations, les chiffres montrent en effet un net accroissement des stocks. Pour le riz par exemple, pour l’année dernière, les stocks ont respectivement atteint les 24 900 tonnes au mois de janvier et les 32 700 tonnes en février 2019, contre 79 200 tonnes et 43 100 tonnes pour les mêmes mois de cette année. Il en va de même pour le sucre et l’huile alimentaire » a expliqué Zafivanona Ernest Lainkana directeur général des douanes, hier, en marge de sa visite à Toamasina.
Les importations se font généralement en vue d’une vente pour les prochains mois. Donc même dans l’éventualité d’une fermeture complète des frontières, Madagascar ne devrait pas connaître de pénurie. Mais il y a peu de chance que nous parvenions à une telle situation extrême car la pandémie est en mouvement et si certains pays sont confinés, d’autres s’ouvrent peu à peu. « Toutefois, toutes les mesures nécessaires se mettent en place afin d’anticiper et gérer la situation au mieux. Chacun doit apporter sa part de responsabilité et toute sorte d’abus doit-être sévèrement punie. Les différents départements concernés se donnent la main pour un contrôle strict des prix sur le marché pour ne pas pénaliser les consommateurs » notifie Richard Randriamandrato, ministre de l’Economie et des Finances.
En tout cas, pour ne pas léser le secteur de l’importation et ne pas décourager les compagnies maritimes à venir à Madagascar, sans oublier tous les impacts socio-économiques, la question de la mise en quarantaine des bateaux pourrait être revue prochainement.
Rova Randria