Publié dans Economie

Grande consommation - La gestion des déchets reste complexe

Publié le vendredi, 20 mars 2020

Tout le monde doit se sentir concerné. Aujourd’hui, près de 80 % des entreprises ignorent ce que deviennent leurs déchets, une fois dans la poubelle. Ces chiffres sont notamment le résultat d’un sondage réalisé par la représentation de la société AC2V (Activité de compactage et de valorisation Verny) dans la Grande île. Une centaine d’entreprises ont ainsi été questionnées sur leurs habitudes en matière de consommation de boissons conditionnées dans des bouteilles en plastique et de traitement des déchets. Et effectivement, le sort des déchets est particulièrement sous-estimé dans les entreprises. Des solutions de tri ou autres pratiques ne leur ont pas été proposées, d’où cette situation. « Pour ma part par exemple, pendant mes dix années à la Direction de l’hôtel Akoa à Ivandry, j’ai été confrontée à la complexité de la gestion des déchets plastiques dans mon établissement. Une fois vides, les bouteilles en plastique contenant les boissons hygiéniques innondaient les poubelles de l’établissement. Certes, les collaborateurs récupéraient ces bouteilles pour les réutiliser mais au bout de trois à quatre utilisations, ils se retrouvaient au mieux dans la benne à ordures, ou au pire dans les rues, dans les canaux mais aussi dans les dépotoirs de Fokontany », a soutenu Martine Pless, représentante de l’entreprise AC2V, hier.
« Eco City »
Pour remédier à ce problème, « Eco City » a ainsi été lancée, en collaboration avec les associations Agir pour le Développement Durable et l’Economie Verte à Madagascar (ADDEV) et « Fanavotana » ainsi que la société Adonis. « Eco City » est un collecteur de bouteilles en plastique fabriqué à partir de deux fûts de récupération en acier et doté d’un ecopress, servant à compacter les bouteilles. Les produits obtenus seront ensuite récupérés par les femmes de l’association Fanavotana avant d’être vendus à Adonis. « Les collaborateurs des entreprises équipées d’un "Eco City" ne seront plus uniquement des consommateurs mais également des "consom’acteurs" de la préservation de la nature », rajoute cette responsable à l’initiative de ce projet. Le premier « Eco City » est notamment déjà en place dans l’immeuble Ivandry Business Center. En tout cas, ce système permettra aussi de générer toute une chaîne de valeur, offrant une source de revenus stables aux personnes touchées et un accompagnement dans la formalisation de leur propre entreprise de collecte. 
Rova Randria

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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