Des banderoles déployées sur la devanture du siège de la société confirment cette décision, selon le porte-parole des employés. Pourtant, un plan stratégique sérieux a déjà été mis en œuvre pour la relance de cette société juste avant le départ des Russes, lesquels n'ont pas respecté la clause du contrat qui devait s'acquitter de la rémunération des employés. Cependant, ces actionnaires russes détenaient 70 % des bénéfices contre 30 % pour les Malagasy alors que ces derniers ont à leur possession tous les matériels, les personnels, la logistique et les matières premières. « Personne ne sait clairement l'apport de ces Russes pour bénéficier de tels avantages », déclare-t-il.
La société s'était donc obligatoirement lancée dans une gymnastique financière pour s'acquitter des arriérés des salariés. « Le retrait unilatéral et imprévu des partenaires russes devant s'acquitter des rémunérations des employés suivant les accords officiels, a été à l'origine de ces problèmes. L'entreprise s'est chargée de l'apurement des arriérés depuis le mois de novembre jusqu'à une partie du mois de décembre, selon les responsables qui ont aussi révélé la gymnastique financière à laquelle ils doivent se soumettre pour le redressement de la société. KRAOMA est lestée de 101 milliards d'ariary de dette et 39 milliards d'ariary de déficit après 4 années de mauvaise gestion », annonce un responsable au sein de l'entreprise.
« Des négociations sur un nouveau plan de relance sont en vue avec d'autres partenaires pour une campagne qui débutera au mois d'avril. Une nette amélioration est attendue avec un programme d'exploitation envisageable, estimée à 25 000 tonnes de minerais d'ici 3 ou 4 mois », d'après la Direction générale.
E.F.