Publié dans Editorial

Triple front

Publié le jeudi, 07 mai 2020

« Un malheur ne vient jamais seul ! » Ce sinistre adage populaire reste malheureusement d'actualité. Dans la plupart des cas, quand un malheur survient dans une famille ou dans un pays comme c'est le cas actuellement à Madagasikara, il attire d'autres adversités. Tout comme si le malheur qui s'abat en ce moment à cause de ce virus imprenable ne suffit pour qu'on en rajoute d'autres. Sans en parler les tirs croisés des détracteurs. Heureusement pour nous Malagasy que notre jeune Président a encore les reins solides car diriger plusieurs fronts en même temps n'est du tout repos et loin du ressort de l'évidence. En fait, le pays fait face de façon concomitante sinon simultanément au jour d'aujourd'hui à trois fronts différents dans des endroits séparés de la Grande île : la bataille acharnée contre la pandémie du nouveau coronavirus, la lutte de longue haleine pour terrasser la malaria (le paludisme) et le combat contre la dengue. 

Annoncée pour la première fois le 20 mars par le Chef de l'Etat, en personne, la contamination du Covid-19 fit l'effet d'une bombe. Le virus du corona s'invite au pays sans frapper la porte d'entrée  de l'aéroport international d'Ivato. Trois cas « importés »parmi les passagers des vols d'Air France affrétés spécialement par l'Etat malagasy du mercredi 18 mars au vendredi 20 mars. Et depuis, le bilan ne cesse de s'alourdir. Les chiffres sont quand même relativement bas par rapport à ceux affichés ailleurs. Jusqu'à hier 7 mai, le nombre des cas confirmés positifs (193) n'atteint pas la barre de 200. Tandis que l'effectif des guéris franchissent le cap de 100 (101) et celui en traitement 72. Aucun cas grave ni de décès. En ne citant que le cas de Mayotte, par comparaison, tout près de chez nous, les autorités locales ont écarté l'idée de procéder au déconfinement à même partiel. Le 101ème Département français recense tout récemment 686 cas. L'ile se trouve en phase 3. Bref, le cas malagasy ne relève pas d'une situation alarmante néanmoins nous ne pouvons pas encore « souffler » car on n'est pas encore sorti de l'auberge ni « siffler » parce qu'on se trouve encore en pleine forêt où tous les dangers sont à craindre, « tsy misioka satria tsy mbola tafavoaka ny ala ». Eu égard de l'évolution de ces derniers jours, la contamination a tendance à monter en flèche (hier les nouveaux contaminés étaient de 37 cas). Rajoelina a été catégorique en sens qu'il faille continuer à se soumettre aux dispositions arrêtées et cela pour nous débarrasser de ce virus. Il durcit le ton.

A Mahajanga, la maladie de la dengue resurgit. Le mal se répand très rapidement. En espace de quelques jours, on enregistre 2000 cas suspects. Le régime ne reste pas les bras croisés. Deux membres du Gouvernement, coaches de la Région, Pr Assoumacou Elia Béatrice (MESUPRES) et Dr Tehandrazanarivelo Liva (MAE) ont été illico dépêchés  sur place afin d'accompagner les autorités locales pour la mise en place des dispositifs adéquats urgents.

A Bekily Androy et dans d'autres localités avoisinantes, le paludisme fait des ravages. Jusqu'au 6 mai, on déplore 4 décès à Bekily. Immédiatement, des mesures ont été mises en pratique par le Gouvernement.

Triple front à attaquer au même moment. 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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