Publié dans Editorial

Récupérer mais non … !

Publié le mercredi, 12 août 2020

La Commune urbaine d'Antananarivo (CUA) reprend son droit.  Naina Andriantsitohaina, le nouveau magistrat, dûment élu, de la ville des Mille corrige les dérives du passé. Il redresse les torts infligés par certains élus indélicats aux dépens de sa circonscription et de ses habitants. Il est de son droit le plus absolu de récupérer le patrimoine de la Commune entre les mains des responsables ou des élus sans foi ni loi.

 

Le maire d'Antananarivo Naina Andriantsitohaina, par une lettre signée en date du 30 juillet, résilie le contrat de bail emphytéotique entre Malagasy Broadcasting System (MBS) et la CUA datant du 8 août 2000. La « lettre de préavis» donne six mois à la station de l'ex-Chef de l'Etat pour plier bagage. De source auprès du dossier, la raison initiale qui a poussé la  nouvelle équipe d'Analakely à prendre une telle disposition repose sur l' « usage personnel » d'un domaine appartenant exclusivement à la Commune. C'est ainsi que le premier magistrat de la Capitale n'a fait que … récupérer un bien appartenant à la communauté mais non pas accaparer par force une propriété d'un autre.

En 1975, à peine investi des pleins pouvoirs à l'issue d'un référendum, le jeune capitaine de frégate Didier Ratsiraka nationalisa les banques et entreprises commerciales et industrielles appartenant aux grands capitaux étrangers, dont la France, installés à Madagasikara depuis des décennies. Aucune puissance étrangère à même l'ancienne Mère Patrie n'avait pas pu rien faire autrement que céder et cela pour la simple raison que le jeune Ratsiraka ne faisait que … récupérer les biens appartenant à la Nation. Il ne reste aux puissances « dépossédées » que s'entendre sur les clauses d'indemnisation.  

L'exemple vécu à l'époque de la République Démocratique de Madagasikara (RDM) peut être considéré comme à l'extrême. En effet, des mesures radicales par le régime de la dictature rouge de l'Amiral Ratsiraka ont fait grincer des dents. Mais il y a quand même des similitudes de cas. Le clan Ravalomanana avait pris par ruse ou par force un patrimoine appartenant à la Commune. Profitant de son statut de maire (élu), il fit passer un contrat de bail entre la Commune qu'il dirige et une station de radio et télévision lui appartenant personnellement et ce avec un loyer honteusement dérisoire de l'ordre de 800 Ar par mètre carré. Si ce n'est pas un abus de pouvoir et une tromperie à la manière des colons « vazaha », cela ressemble trop !

Le problème avec l'ancien magnat du lait réside du fait qu'il éprouve un malin plaisir d'usurper les biens d'autrui en particulier ceux de l'Etat. Ravalomanana Marc, du temps où il tenait d'une main de fer les rênes du pouvoir au sommet de l'Etat, a réussi par on ne sait de quelle magie à agrandir son domaine familial jusqu'à « phagocyter » un immeuble public du Contrôle financier. Comme par enchantement le « tranom-panjakana » relevant du ministère des Finances disparaît comme si de rien n'était. Même scénario à Andohatapenaka et Ambatondrazaka  où des terrains fertiles tombèrent sans autre forme de procès entre les mains de l'ex-dictateur.

Evidemment, Ravalomanana Marc fulmine de rage. Il se croit être victime d'une injustice mais il n'a qu'à mordre son petit doigt. Ce n'est qu'un retour de manivelle !

Ndrianaivo

Fil infos

  • Lac Iarivo et Village Artisanal - Deux projets phares pour transformer Ivato et Antananarivo
  • ACTU-BREVES
  • Actu-brèves
  • Vol de bovidés - Durcissement des peines en vue
  • Collecte de riz 2024 - L’Alaotra-Mangoro se prépare
  • Assemblée nationale - Pas de face-à-face ministres-députés avant juin
  • ACTU-BREVES
  • Ouverture de la session parlementaire - Richard Ravalomanana dénonce les fauteurs de troubles
  • Évasion du colonel Patrick - Le président Rajoelina dénonce une faille inacceptable
  • Session du Parlement - Une rentrée tout à fait ordinaire

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Education complète !
    Un sujet délicat ! Une initiative pilote mise sur les rails par le département de l’Education nationale (MEN) en partenariat avec le Mouvement malagasy pour le planning familial (MMPF) dans le cadre du Programme d’appui aux droits et la santé sexuelle et reproductive (PADSSR) dont le lancement officiel s’est tenu ce lundi 5 mai à Antaninarenina – Antananarivo. L’initiative vise à étoffer les jeunes y compris les adolescents (élèves) sur les risques qu’ils encourent dans les aventures précoces aux rapports sexuels. En effet, le projet pilote a pour but de réduire les grossesses prématurées, la propagation des infections sexuellement transmissibles (IST) qui ont malheureusement tendance à s’intensifier surtout dans les milieux populaires et de promouvoir l’autonomie des jeunes en matière de santé reproductive. Louable initiative !

A bout portant

AutoDiff