Publié dans Editorial

Mutisme criant

Publié le jeudi, 15 octobre 2020

Des fois, le silence radio casse le tympan. Telle une cérémonie d'obsèques, ambiance sévère et lourde, le silence crève le cœur et l'esprit. Amis et partisans zélés d'hier, d'aujourd'hui indifférents ou presque excellents dans un silence éloquent.  Grassement casés quelque part, à la Présidence, dans les ambassades, au Gouvernement, dans les grandes sociétés, dans les Régions, à la CUA une grosse partie d'entre eux sinon tous se terrent et laissent le maître des céans se débrouiller seul.  Or, la bataille fait rage sur tous les fronts. Le moment où l'on doit à jamais se serrer les rangs.

 

Rajoelina dans le triangle du Nord. Rajoelina dans le Grand Sud. Rajoelina dans le vaste pays de l'Ouest. Rajoelina dans le front de l'Est, du Sud-est. Seul par ici et seul par-là. Bref, Zandry kely se démène partout ! Au village et dans les champs ! Au four et au moulin ! Le Président fait face seul aux tirs croisés de boulets rouges. Mais, où sont-ils ? Cette question, nous l'avions déjà posé à maintes reprises. En fin de compte, on a tiré la sonnette d'alarme dans le désert où silence et indifférence règnent. Pas d'échos dans les parages ! En juillet 2019, en lieu et place de cette colonne, nous nous étions fait l'occasion d'attirer l'attention à tous ceux qui sont appelés à diriger ce pays sur le fait que la solidarité gouvernementale faisait défaut. L'équipe a du mal à suivre le rythme du chef. Ses consignes peinent à se concrétiser. Le combat contre la pandémie aggrave la situation. La lutte pour écraser l'ennemi nécessite la collaboration effective de tous. Certains membres du Gouvernement brillent par leur absence au front. Certains dirigeants d'association ou des activistes, membres du comité de soutien du candidat porte-fanion du Mapar, participant avec zèle à la campagne électorale disparaissent comme par enchantement dans la nature. Il leur a suffi d'obtenir un poste quelconque ou parfois même des strapontins quelque part pour qu'ils se taisent et se fondent dans la nature comme si de rien n'était. En somme, sauf quelques voix sporadiques, tout le monde se tait. Un décor de silence assourdissant qui fait crier les … muets.

Certains dirigeants de parti composant l'ossature de l'IRD-IRK, le comité national d'organisation de soutien du candidat n° 13, ayant réussi à se faire caser, après la victoire, dans le Gouvernement ou dans la haute sphère du régime adoptent un comportement douteux. Ils préfèrent se mettre à l'écart et évitent de se mêler au cafouillage. Certains observateurs avisés craignent qu'ils mijotent d'abattre le locataire d'Iavoloha. Inutile de citer des noms, ils se dévoileront un jour. En tout cas, ils laissent le numéro Un du pays affronter seul les vagues.

Le Président Rajoelina va aborder d'ici peu le second mi-mandat. Une étape cruciale et délicate à gérer justement avec doigté et prudence. En fait, tout se joue alors pour aboutir en beauté. Un improbable échec coûte très cher pour l'avenir politique du régime Mapar et pour le pays. Où sont-ils ?

Le camp d'en face fait du bruit, jette des pierres et profère des injures. A l'heure où l'on doit se serrer les coudes et parler d'une même voix, le camp du pouvoir se disperse, du moins pour certains, et se terre dans un mutisme criant.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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