Publié dans Editorial

Barea, public désemparé !

Publié le vendredi, 13 novembre 2020

Ecartelé entre la rage de vouloir crier victoire et la déception amère, pris en étau entre un optimisme béat et un pessimisme tordu ou malade, le public national malagasy ne sait plus à quoi s’en tenir. Le matchaller de jeudi dernierau Stade d’Alassane Ouattara entre Barea de Madagasikara et les Eléphants de la Côte d’Ivoire nous laisse un goût aigre-doux, mi-figue mi-raisin.
Avec un petit recul de vingt-quatre heures et à soixante-douze heures du match retour, les analyses vont bon train. D’un score de deux buts à un, en faveur de l’équipe hôte, la marge de manœuvre de notre Onze national semble étroite mais rien n’est perdu. L’espoir reste toujours permis. En fait, pouvoir marquer même un but à l’extérieur surtout dans le Stade fétiche de l’adversaire, ne se gagne pas facilement. Une performance qu’il ne faut pas sous-estimer.
On avait l’impression que les poulains de Nicolas Dupuis ne parviennent pas à se débarrasser d’un certain complexe face à une équipe bien rodée aux rencontres internationales. Il semble qu’on n’ose pas affronter frontalement les adversaires, on évite parfois les contacts physiques. Nos vaillants protégés laissent trop les Eléphants faire leur jeu. Voavy Paulin qui montre bien l’exemple d’un joueur… sans complexe sinon décomplexé, nous étale par A+B le résultat obtenu. Voavy, par sa rage fugueuse de réussir, a su trouver le chemin du filet. Certes, sa fugue dénuée de tout complexe lui a joué, un moment, un mauvais tour mais Paulin s’est vite rattrapé de cet « écart ». Le rôle stratégique tenu par Jérémy Morel, sans complexe aussi, dans la coordination de l’espace névralgique de l’arrière permet de limiter les dégâts. Ne jamais oublier que la meilleure défense, c’est l’attaque !
Le jeu d’ensemble cohérent est également à peaufiner. Il faut que les onze affichent sur terrain une capacité réelle à maîtriser un jeu coordonné capable de déstabiliser l’adversaire. Les prestations et les qualités individuelles sont nécessaires même indispensables mais elles doivent s’inscrire dans un jeu d’équipe en commun. Fallait-il remarquer que le point positif des grands clubs tels que les Bayern Munich ou les PSG ou les Manchester United réside dans leur faculté à maîtriser le match et ce dans un jeu d’ensemble presque parfait.
Un troisième point et qui n’est pas des moindres se présente par le manque de présence d’esprit et l’incapacité à anticiper le jeu. Evidemment, ces manquements graves ont été dans un certain sens les raisons récurrentes conduisant à la défaite. On a pu noter une négligence ou absence d’esprit constatée, surtout, chez les joueurs évoluant en milieu de terrain. Un gap que les Eléphants ont su profiter à leur avantage.
Tout se joue au match retour à Barikadimy le 17 novembre. A la lueur du match aller, les Eléphants sont, sans vaine prétention ni fausse modestie, à la portée des Barea. Gagner la rencontre est possible et réalisable. Madagasikara peut très bien garder sa place de leader du Groupe K. « Alefa Barea ! ».
Ndrianaivo



Fil infos

  • Déstabilisation supposée de la Refondation de la République - Silence total !
  • Actu-brèves
  • Vie de la Nation - Le Cardinal Tsarahazana dénonce un « christianisme de façade »
  • Actu-brèves
  • « Perquisition » avec violence - Les parents d’une haute conseillère Constitutionnelle torturés
  • Enseignement supérieur - Tolérance zéro réaffirmée face aux abus sexuels
  • Actu-brèves
  • Hauts emplois de l’Etat - Ruée vers les 24 postes de chef de Région
  • Elections consulaires des Français de l’Etranger - La liste Français du Monde revendique une meilleure prise en charge sociale
  • Refondation - « L’espoir d’un véritable renouveau démocratique s’amenuise », dixit la société civile
Pub droite 1

Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

A bout portant

AutoDiff