Publié dans Editorial

La voie est libre

Publié le jeudi, 12 novembre 2020

Désormais, Naina Andriantsitohaina roule librement sur la grande avenue de la Commune urbaine d'Antananarivo (CUA). Le Conseil d'Etat a rejeté, en cassation, les requêtes pour annulation déposées par le candidat malheureux du TIM, Riana Randriamasinoro, à l'encontre du candidat IRD élu Andriantsitohaina lors de l'élection du maire d'Antananarivo. En fait, le Conseil d'Etat emboîte le pas au Tribunal administratif d'Antananarivo qui avait déclaré la victoire de Naina Andriantsitohaina.

 

La voie est libre. Il s'agit de l'ultime recours pour Riana Randriamasinoro. Le verdict du Conseil d'Etat ne fait plus l'objet d'aucun recours. C'est la plus haute juridiction en matière d'élection générale (Communale et Municipale).

En réalité, le Conseil d'Etat à travers son irrévocable Arrêt coupe l'herbe au pied d'un certain Marc Ravalomanana qui voit ainsi son avenir politique, lui et son poulain, se rétrécir davantage sinon dans l'incertitude. Le plus perdant dans tout ce micmac du TIM téléguidé par son fondateur ne peut être autrement que son nouveau protégé. Totalement inconscient du danger qui le guette, Riana Randriamasinoro fonce les yeux bandés et la tête baissée. En effet, il ne se rend pas compte qu'il se précipite vers un ravin profond. Marc Ravalomanana, un vieux routier sadique et sans scrupule, pousse ce jeune trop novice et naïf dans le labyrinthe de la politique. A l'allure où vont les choses, Riana risque fort de déraper et se casser la figure sur ce « terrain inconnu et glissant ».

Maintenant que l'ultime obstacle s'efface, Naina Andriantsitohaina a les coudées franches pour mener à bien sa politique, le « Veliranon'Iarivo », et conduire à bon port la Ville des mille. Mais, les enjeux et les défis sont loin d'être sous contrôle. Le redressement de la Capitale requiert la maîtrise de tous les paramètres. Entre autres, une stratégie bien définie et structurante réalisable à court et à moyen terme. Ensuite, une capacité en ressources humaines et une faisabilité matérielle et technique de nature à mettre en œuvre dans les meilleurs délais le programme préalablement établi. Et enfin, la concrétisation ! En principe, tout est en place et consigné dans le « Veliranon'Iarivo ». Le plus dur reste à faire à savoir les traduire en actes.

En sa qualité de premier magistrat de la ville, Naina endosse la responsabilité principale dans toutes les démarches à effectuer. Sans trop pousser loin, il est le seul maître à bord. Certes, le Conseil municipal est là, l'équipe technique de même ! Mais en tant qu'élu au suffrage direct, le maire bénéficie de l'onction populaire qui, en fait, l'adoube officiellement et solennellement à son poste. Il reste à attendre la grande cérémonie de remise officielle de l'écharpe en tant que premier édile d'Antananarivo, la Capitale de Madagasikara.

De toute évidence, afin de pouvoir relever les défis et surmonter les obstacles, la collaboration franche et sincère entre le maire et le Conseil municipal, dans sa composante telle qu'elle est, revêt un caractère primordial. Il est navrant de constater qu'un(e) membre du Conseil traine en Justice le maire pour des raisons essentiellement d'incompatibilité. Un tel comportement ternit l'image de la CUA.

La voie est libre ! Naina Andriantsitohaina, conforté et confirmé à son poste, mérite les félicitations. Qu'il puisse agir tout au long de son mandat en toute liberté et de manière responsable.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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