Publié dans Editorial

Chaise vide ou démission

Publié le mardi, 17 novembre 2020

La politique de chaise vide ou démission de la raison ! Bonnet blanc, blanc bonnet. Du pareil au même. Il est toujours désolant quand on joue de cette façon aux intérêts supérieurs de la Nation.
L’absentéisme dont fait preuve les sénateurs de l’Opposition fait couler trop d’encre et crée des vagues de trop. Les sénateurs HVM et TIM désertent la deuxième Session ordinaire (la dernière) du Sénat. Les Raveloson Thierry et compagnie ainsi que les Ramalason Olga et consorts boudent les réunions obligatoires du Sénat. Etant élus ou nommés et payés pour les parlementaires sus-mentionnés manquent à leurs obligations.
Le président de la Haute Cour constitutionnelle (HCC), Jean Eric Rakotoarisoa, ramène les sénateurs égarés à leur place. Le juge constitutionnel siffle la fin de la récréation et remet la pendule à l’heure. Le Professeur titulaire en Droit constitutionnel, Jean Eric Rakotoarisoa, rappelle à l’ordre. Les motifs avancés par les fautifs pour se dédouaner résident, en gros, sur le manque de budget qui les empêche, dit-on, à se déplacer. Une excuse irrecevable selon le président de la HCC. Elle ne peut pas être retenue comme raison sérieuse pour justifier des absences prolongées. Tout comme un enseignant qui s’absente longuement parce que, semble-t-il, les moyens lui font défaut. C’est absurde ! Une excuse dénuée de tout sens. Il faut qu’il se débrouille. L’école et les parents d’élèves lui payent afin qu’il puisse s’acquitter normalement de son devoir. Idem pour les parlementaires, députés ou sénateurs, les contribuables leur payent, très cher s’il vous plaît, et donc ils n’ont aucune raison de faire « l’école buissonnière ». Jean Eric Rakotoarisoa, président de la HCC, a bien fait de clarifier le jeu, « c’est une excuse bidon ! ».
La politique de la chaise vide correspond à l’incivisme et à l’irresponsabilité. A travers l’ineptie dont les sénateurs de l’Opposition se font l’apanage, il en ressort réellement la démission tout court. Tel un soldat enclin à la traitrise et qui se dirige tout droit vers la désertion en fuyant la bataille. Au moment de la phase la plus dure, les parlementaires d’Anosikely abandonnent sans raison valable leur poste. Et tout le monde le sait quel sort, pendant la guerre, attend tout déserteur.
L’Opposition enrôlée au sein du RMDM divague et erre dans le désert de l’insolence et de l’absurdité. Ses membres savent avec pertinence que leur démarche ne rime à rien en termes d’intérêts supérieurs de la Nation. Téléguidés par leur président, Marc Ravalomanana, la raison d’être de leurs actes repose uniquement sur la mise en œuvre des règlements de compte vis-à-vis du numéro Un du pays. Les membres de l’Etat-major politique agissent sans arguments de fond. Comme des marionnettes, le pasteur Tsarahame et compagnie parlent pour ne rien dire. En toute honnêteté, en quoi pourrait-on incriminer les dirigeants en place ? Sur quelle base d’arguments pourrait-on les accuser ? D’après les analystes les plus objectifs et sérieux, la gestion des affaires nationales respecte les normes appliquées. D’ailleurs, les partenaires techniques et financiers y compris les bailleurs traditionnels, étant entendu leur intransigeance, reconnaissent la fiabilité et la transparence en la matière. Et le peuple n’en disconvient pas non plus.
La politique de la chaise vide qui prévaut au palais d’Anosikely s’apparente, ni moins ni plus, à la démission de la raison.
Ndrianaivo

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    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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