Publié dans Editorial

Le mal-être social profond

Publié le vendredi, 04 décembre 2020

Les escrocs pullulent ! Les bandits de grand chemin fourmillent ! Les violeurs de tout acabit grouillent. Les corrompus et corrupteurs règnent en maître, etc. Des ravages en découlent. Le mal-être ronge la société malagasy, en général, qui en fait accuse une allure de décadence. Le mal rampe et arpente pour atteindre le haut de la morale.

 

Un monsieur se passe tantôt pour un directeur général auprès de la Présidence, des fois pour un conseiller spécial du Chef de l’Etat et escroque les gens. Il se fait de l’argent sans la moindre sueur. Une dame, épouse d’un colonel en service à la Présidence, truande les pauvres paysans producteurs et gagne indûment des milliards. Et ce monsieur qui joue sur la crédulité des gens. Il utilise son téléphone portable pour leurrer. Et en un tournemain s’enrichit. Et ainsi de suite !

On assouvit ses désirs sexuels pervers jusqu’à ce que mort s’ensuive sur des fillettes. Atroce et horrible ! On tue sans autre forme de procès son conjoint ou conjointe et ce pour une vulgaire jalousie.

Les bandits de grand chemin sévissent jour et nuit. Au final, c’est une erreur mortelle d’avoir en soi quelque chose de valeur. Etre riche, par ces temps qui courent, signifie courir un risque !

Les observateurs spécialisés tentent d’y voir clair. Les sociologues et psychologues creusent à fond. Une chose est certaine, il y a quelque chose quelque part qui ne va pas bien. Le tableau social morbide pèse sur la vie nationale en général et sur l’économie du pays en particulier.

Les six mois de confinement dû à la pandémie de la Covid-19 ne pourraient ne pas endosser la responsabilité aux dégâts. Les longs mois d’inactivité surtout économique paralyse la vie dans chaque foyer et condamne, d’une manière ou d’autre, les gens à s’aventurer à des activités dûment malhonnêtes ou même délictuelles. Evidemment, il y a eu des initiatives louables de l’Etat (Tosika fameno, etc.) pour amortir la chute mais le mal a déjà pris de la profondeur.

Selon certaines analyses plus percutantes, l’une des raisons sûrement probables pouvant nous mener à la source de la déliquescence apparente de la société réside dans l’échec de l’éducation. En effet, le ratage du système éducatif du pays depuis des décennies conduit inéluctablement vers la déchéance du tissu social. La jeunesse, la principale victime d’une éducation bâclée, perd certains repères. Entre autres, la non-maîtrise de la notion du bon par rapport au mauvais ainsi que celle du bien vis-à-vis du mal, des repères que l’on pouvait acquérir à partir d’une bonne éducation, crée des situations de chaos. Et un niveau intellectuel médiocre impacte sur le comportement social de l’individu.

Le couple présidentiel voit bien en déterminant l’éducation comme priorité absolue. Le seul remède efficace pour « guérir » le mal-être profond consiste à améliorer le domaine de l’éducation.

Ndrianaivo

Fil infos

  • Nominations de préfets et de chefs de Districts - Le Syndicat des administrateurs civils répond à la polémique
  • Groupe Sodiat - 4000 employés et familles étranglés
  • Conseil des ministres - Près de 150 nominations aux hauts emplois de l’Etat
  • ACTUS BREVES
  • Concertation nationale - Le ministère d’Etat chargé de la Refondation toujours pas pleinement opérationnel
  • Actu-brèves
  • Actu-brèves
  • Présidence de la Refondation - Les 4 hauts conseillers à traiter comme des Chefs d’Etat
  • Assemblée nationale - Une séance d’interpellation dominée par les doléances locales
  • Madagascar Airlines - Aucun pilote à bord

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

A bout portant

AutoDiff