Publié dans Editorial

Journée exceptionnelle !

Publié le mercredi, 10 mars 2021

Pimpante ! Epoustouflante ! Telle a été, en gros, la « Journée internationale de la Femme » de lundi dernier. D'un éclat particulier, d'un rare cachet, elle a pris une tournure exceptionnelle. Il n'est pas d'usage, journalistiquement parlé, de revenir en Edito soixante-douze après sur un sujet déjà traité mais l'enjeu est de taille, les défis d'importance majeur et l'évènement ciblé ayant pris une dimension solennelle, permettez-nous de revenir à la charge.  La dernière en date de la  « Journée de la Femme » éveille tellement les attentions qu'on ne peut pas ne pas en reparler.

 

D'année en année, surtout après l'avènement au pouvoir du régime « Orange », le 8 mars revêt un caractère particulier. La nouvelle Première dame, profondément convaincue du rôle capital joué par les femmes et entièrement emballée dans la lutte contre toute forme de violence basée sur le genre, fonce corps et âme dans la bataille. Mialy Rajoelina a tenu à faire le tour de la Grande île pour sensibiliser et conscientiser les femmes du rôle capital qu'elle est censée d'occuper dans le processus de développement du pays.

En Afrique, la femme est la locomotive du redressement du Continent. Elle dirige et assure d'une main ferme l'épanouissement l'économie rurale. La femme constitue une énorme potentialité dans le mécanisme de développement de la main-d'œuvre agricole rurale. Non seulement, elle prend en charge la gestion du ménage au foyer, de l'éducation des enfants étant donné l'absence presque permanente des pères de famille, elle participe aussi et activement au redressement de l'économie nationale. En effet, le Continent noir sans la prise de responsabilité effective et efficace des femmes n'est qu'une coquille vide. Drame de l'ironie du sort, la femme africaine, malagasy y comprise, endure le calvaire des impacts meurtriers des violences basées sur le genre (VBG). Les éternels conflits armés entre factions rivales, souvent issues d'un même pays, prennent pour cibles les populations innocentes dont essentiellement des femmes et des enfants pour ne pas dire les filles. Viols et attaques à main armée sont le lot quotidien des femmes africaines en milieu rural.

A Madagasikara, malgré l'absence des guerres civiles armées, le sort des femmes et des jeunes filles n'est pas aussi brillant que cela. Les viols, les violences conjugales et les mariages précoces sévissent de façon très inquiétante. Les autorités étatiques et la société civile engagée entrent en guerre contre le mal mais la route qui reste à faire est encore longue et parsemée d'embûches.

Et dire que les descentes d'Eve forment la  majorité numérique de la population dans l'ensemble du Continent. A Madagasikara, d'après les dernières statistiques démographiques, le nombre des femmes domine nettement. En effet, le recensement général de la population (2018) affiche les 25.674.196 d'habitants dont 13.015.251 femmes et 12.658.945 hommes. No comment ! Evidemment, l'économie de base du pays dépend des femmes alors qu'elles subissent les pires conditions de vie. Une situation inique à revoir de près pour réparer certaines injustices !

On comprend mieux pourquoi la Première Dame  affiche sa détermination à foncer au front de la guerre. Les engagements qu'elle a pris au profit des femmes malagasy forcent l'admiration que même les détracteurs n'osent point émettre des jugements désobligeants. Le caractère exceptionnel de la Journée du 8 mars en témoigne.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Vulgaire face-à-face
    C’est encore loin, très loin le « renouveau » ou « refondation », c’est selon. Annoncé avec tam-tam sur les stations de radio et de télévision nationales ou même privées, le face-à-face entre le Gouvernement et les députés de l’Assemblée nationale devait avoir lieu le lundi 17 novembre. En réalité, cinq membres du Gouvernement ont été convoqués par les élus du peuple à savoir les ministres des Travaux publics, de la Santé publique, de l’Education nationale, de l’Energie et des Hydrocarbures, de l’Eau, de l’Hygiène et de l’Assainissement et de la Décentralisation. En tout, six départements clés autour desquels s’articule le bon déroulement du quotidien du peuple. Jusque-là, rien de répréhensible ni d’objection ! C’est un droit constitutionnel prévu par la loi fondamentale que les représentants du peuple « convoquent » des membres de l’Exécutif et cela afin de rendre compte des stratégies que lesdits ministres convoqués entendent entreprendre afin…

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