Publié dans Editorial

Remise au pas incontournable !

Publié le dimanche, 21 mars 2021

Clap de fin à la négligence, à l'indiscipline, à l'insouciance, l'anarchie, etc. ! Il faut qu'on se réveille. La pandémie de Covid-19 refait surface. Elle revient au galop, en puissance. Les bilans de ces derniers jours sont sans appel. Le nombre des nouveaux, au chiffre de 114, ce week-end passé, accuse une montée ahurissante, celui des cas graves de même et le nombre des décès croissent froidement.

 

A un an, jour pour jour, ce samedi dernier 20 mars, 20 mars 2020 - 20 mars 2021, le Chef de l'Etat Rajoelina Andry Nirina donna le « la ». Un moment critique pour un sombre anniversaire où il fut question d'une macabre nouvelle et un grave rappel à l'ordre. Le n° 1 du pays a dû user de tout son poids pour remettre au pas le pays. Le 20 mars 2020, Rajoelina annonça, en personne, des « cas importés » de la Covid-19. Une triste nouvelle qui a bouleversé ou même traumatisé le pays. Jusque-là, la Grande île fut épargnée. Et le Chef de l'Etat, sans attendre, mit le pays en confinement. Le 20 mars 2021, un an après exactement, Rajoelina fait part d'une double nouvelle peu encourageante. D'abord, en un mois, le pays contracte 2 483 nouveaux cas et qu'on déplore 45 décès. Soulignons qu'en un an, le pays comptabilise 340 décès. Et le pays subit la redoutable deuxième vague. L'autre triste nouvelle : le variant sud-africain débarque. Apparemment, Mahajanga est le point d'ancrage de la nouvelle souche. Plus dangereux que celui du britannique, le nouveau virus se répand rapidement et « s'attaque » surtout aux personnes de moins de 60 ans. Selon les dires du Président, il résiste au vaccin. La remise au pas est incontournable !

La Grande île n'a aucun autre choix que se soumettre aux consignes sanitaires. Les gestes barrières s'imposent obligatoirement. Aucune alternative ! Soit on obéit et on a toutes les chances de survivre. Soit on l'ignore et on mourra ! Nous savons tous que la Covid-19, notamment ce nouveau variant d'origine sud-africaine, ne plaisante point. Il frappe aveuglément. Un fait curieux, il semble s'acharner sur des personnalités de divers horizons (opérateur, enseignant-chercheur, hommes d'église, etc.). Peut-être du fait que leur train de vie supposée aisée qui les expose facilement à la maladie de diabète complique les traitements en cas de contamination.  

Lors de cette intervention du 20 mars 2021, le Président de la République Rajoelina Andry Nirina s'attardait longuement sur l'option vaccin. Un cas de débat qui fait, depuis un certain temps, couler beaucoup d'encre et de… salive. L'Opposition qui y trouve une occasion facile pour bastonner pilonne la position officielle adoptée par le pouvoir public. Le Gouvernement priorise pour le moment l'option CVO+ et se met en phase d'observation sur l'option vaccin. A ce titre, le Chef de l'Etat sollicite l'avis scientifique de l'Académie de médecine du pays.

De toutes les manières et quel que soit le résultat final des experts de la médecine, le pays doit obligatoirement se remettre au pas. Le contrôle du respect des consignes sanitaires de base doit être renforcé et endurci. Inutile d'envisager le recours au confinement, et cela, à une seule condition que tout le monde (autorités publiques et population) se ressaisisse et s'y mette sérieusement.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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