Publié dans Editorial

Vaine interpellation

Publié le mardi, 23 mars 2021

Du calme Monsieur l'ex ! Entendons-nous bien, vous n'êtes plus qu'un simple citoyen. Un Malagasy lambda au sein du commun des mortels. Le supposé statut de chef de l'opposition que vous prétendiez l'être ne vous permet pas de toutes les manières d'agir au nom du pays ou du peuple malagasy. Si au moins vous êtes parlementaire, vous pourriez parler au nom de vos électeurs. Mais vous n'êtes qu'un simple activiste politique qui ne représente personne et qui parle pour ne rien dire !

 

Ravalomanana Marc a adressé une lettre au représentant résident du système des Nations unies (PNUD) à Madagasikara. Une « lettre » par le biais duquel il a interpellé les Nations unies sinon la Communauté internationale de faire en sorte que Madagasikara bénéficie d'un programme de vaccination contre la Covid-19. Il ne manquait plus que cela pour faire part aux yeux du monde l'absurdité ou le ridicule de vos pensées et de vos actes. Quel toupet ou quelle folie d'adresser une « lettre d'interpellation » aux Nations unies ! Vous faites semblant d'ignorer que le système des Nations unies n'a qu'un seul et unique interlocuteur à Madagasikara à savoir l'Etat malagasy, le Gouvernement pour être plus précis. C'est un principe sacro-saint qui est valable partout dans le monde et que l'ONU entend respecter scrupuleusement. En aucun cas, les Nations unies ne peuvent et ne doivent pas supplanter le Gouvernement à toutes les décisions qui relèvent des intérêts vitaux et de la souveraineté nationale.

Ravalomanana Marc fonce la tête baissée et les yeux bandés. Il se moque des versions officielles des tenants du pouvoir relatives à l'option vaccin dans la lutte contre la pandémie de Covid-19. Le Gouvernement malagasy ne rejette point l'usage du vaccin. Seulement, il s'accorde le temps de bien observer la chose. Vu les effets secondaires indésirables causés par les vaccins sous d'autres cieux, le Président Rajoelina préfère se donner le temps nécessaire de faire le contour de l'option. D'autant que la mise en œuvre des procédures de vaccination à l'échelle nationale exige un préalable voire un protocole strict. Le Président se dit préoccupé pour le bien de son peuple. Il a sollicité d'ailleurs l'avis scientifique des membres de l'Académie de médecine, des experts habilités à se prononcer dans ce genre de situation.  Mais, l'ancien Chef d'Etat snobe la démarche scientifique du régime et fustige à tout bout de champ.

Le concitoyen quidam ne peut pas s'arroger le droit d'interpeller pour quelque motif que ce soit à l'adresse de la Communauté internationale ou à l'endroit du pouvoir public national. Certes, un organisme international dûment mandaté, du genre OMS, ou d'une Société civile fortement créditée grâce à ces actions reconnues d'utilité publique, du genre ONG « Amnesty International » ou de « Human Rigts », peuvent tirer la sonnette d'alarme à l'intention des Gouvernements sur un sujet précis. Encore faut-il respecter la souveraineté de chaque Etat ! Bref, le pouvoir d'interpeller à n'importe quel niveau requiert une certaine autorité morale et publique.

L'ancien président Ravalomanana Marc, redevenu simple citoyen, ne peut pas se prévaloir l'autorité d'interpeller la Communauté internationale ni auprès du pouvoir local en place. Il faut laisser le soin aux élus du peuple et aux dirigeants publics la latitude de prendre les dispositions qui conviennent.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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