Publié dans Editorial

Long tunnel ?

Publié le mercredi, 07 avril 2021

Débordement par ici ! Saturation par-là ! Le pays dans l’obscurité du tunnel éprouve depuis un an déjà une grande peine pour atteindre le bout.
Le 20 mars 2020, la Grande île s’engouffre malgré elle dans le noir d’un labyrinthe. A l’époque, le Premier responsable de la Nation croyant avoir affaire à une maladie vite maîtrisée, a pris la décision de tenir confiné le pays afin de se débarrasser, un tant soit peu, deux ou trois mois au plus, du mal. Une situation d’exception sanitaire que le Gouvernement ne pouvait en aucun cas éluder. Au final, ce fut un long tunnel. Il a fallu six ou sept longs mois pour qu’un certain éclairci daigne faire son apparition et encore l’ombre de la pandémie plane toujours.
Le pays vit dans un état très critique, très précaire et très vulnérable. Les impacts nuisibles de la Covid-19 frappe à tous les niveaux du rang social. Il se trouve que les gens de la classe aisée sont les plus touchées. Au retour progressif à la situation normale durant le dernier trimestre de l’année (2020), la vie reprend lentement son cours. L’économie se redresse tant bien que mal.
Le 20 mars 2021, un an jour pour jour après la nouvelle bouleversante, le Chef de l’Etat Rajoelina intervint aux antennes de la Radio et Télévision nationales et ce pour annoncer une triste nouvelle. En effet,  la Covid-19 revient en force ! Elle change de visage encore plus menaçant. Le bilan s’aggrave au fil du jour. Le nombre des cas graves montent en flèche tandis que celui des décès en crescendo. La gravité de la situation ne laisse aux tenants du pouvoir de ne pas saisir les dispositions strictes. Certes, le Président Rajoelina Andry, dans un discours très bien pesé n’a pas évoqué ouvertement l’éventualité d’un re-confinement  mais les mesures prises s’identifient à un auto-confinement. Le Gouvernement évite, pour le moment, de décréter l’option extrême, le confinement, tout juste pour contourner le risque d’un tollé général et surtout tente de ne pas précipiter notre fragile économie vers le chaos. En effet, un re-confinement total menace de sombrer le pays dans le noir. Quoi qu’il en soit, le Président de la République, après consultation des chefs d’institution comme l’exige le Texte fondamental, décrète en Conseil des ministres l’état d’urgence sanitaire national. Les dispositions relatives au contrôle strict des mesures sanitaires ont été décidées.
Ainsi donc, la Grande île plonge de nouveau dans les ténèbres du tunnel. La deuxième vague dominée par le variant sud-africain traîne le pays dans la boue de la douleur. Et le nombre des cas nouveaux grimpe sans cesse. En dépit d’un léger fléchissement du bilan des décès ces derniers jours, la situation demeure inquiétante sinon alarmante.
Le problème déjà compliqué se corse avec l’indifférence de la population. S’agirait-il d’une simple imprudence ou d’une méconnaissance du péril qui guette le pays ? De toutes les manières, les dirigeants ont le devoir sacré d’inculquer au sein des masses populaires le minimum de discipline. La discipline de groupe s’applique obligatoirement à tous et cela pour la sauvegarde des intérêts majeurs de tous. Aucun choix alternatif pour le pays.
Le tunnel ne sera pas long si la volonté d’agir et de faire nous anime tous !
Ndrianaivo

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Editorial

  • Nécessité impérieuse
    L’Assemblée nationale vote la Loi de finances 2026. Après moult débats souvent houleux assortis de 24 amendements, les députés ont finalement adopté le Projet de la LFI – 2026 dans la journée du mardi 25 novembre 2025. C’est la première fois dans les annales des travées de l’Hémicycle de Tsimbazaza que de vifs débats agitaient les réunions en commission, en séance plénière des représentants du peuple. L’adoption du Projet de la LFI 2026 suscitait des intérêts particuliers des parlementaires. Le ministre de l’Economie et des Finances, le grand argentier de la République, Dr Herinjatovo Ramiarison, devait signaler une note positive et encourageante face à ce regain d’intérêt et d’attention que nos élus éprouvent à l’endroit des Finances de l’Etat, le « nerf de la guerre ». Pour la première fois dans l’histoire des législatures du pays que les députés ont bien voulu prendre conscience des responsabilités qui pèsent sur leurs…

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