Publié dans Editorial

Vallée de la mort !

Publié le mardi, 13 avril 2021

Le pays traverse, en ces temps-ci, le pire moment de son histoire. Pessimisme ou négativisme ou dépit ? Là n’est pas la question ! Le bon sens de la vie nous impose à voir la réalité telle quelle. Tel un détenu condamné à la peine capitale qui se trouve dans les travées du couloir de la mort se dirigeant vers la chambre d’exécution, la Grande île déambule, sans trop s’en rendre compte, dans la vallée de la mort. Et comme si de rien n’était, les Malagasy, du moins la grande majorité, continuent sans le moindre souci son train-train de vie.
Le Président de la République annonça au public ce samedi noir du 3 avril à 20 h 30 sur les antennes de la radio et de la télévision nationales que Madagasikara s’engouffre désormais dans la deuxième vague de la Covid-19 et que le nouveau et dangereux variant sud-africain débarque réellement dans nos murs. Panique pour certains, banalité pour d’autres !
La spirale du bilan des cas graves et celui des décès ne fléchit pas. Au stade où nous en sommes, le pays cumule 28 063 cas confirmés. En 48 heures seulement, ce week-end dernier, le bilan des nouveaux cas dépasse les mille. Et en ce mois d’avril 2021, on comptabilise plus de 500 décès.  Les chiffres morbides qui font la Une de tous les journaux ne baissent point. Aussi, faudrait-il le noter que loin d’être derrière nous, le pire se trouve encore et toujours devant sinon sur nos têtes.  Le frisson dans le dos, le citoyen responsable se meurt d’inquiétude et ce pour plusieurs motifs.
Les capacités d’accueil de nos centres de traitement arrivent déjà pour beaucoup en phase de saturation et si la pandémie maintient ce rythme effréné, ils seront littéralement débordés et se verront dans l’incapacité d’accueillir les nouveaux cas de contaminés ou dans l’impossibilité de prodiguer les soins nécessaires. Alors que, la tendance croissante de la courbe accusant le nombre des cas nouveaux et celui des cas graves poursuit son rythme. L’Etat a pris l’initiative de mettre à la disposition de nouveaux centres mais pris d’assaut par l’affluence des nouveaux cas, leurs capacités de recevoir seront très vite, eux aussi, hors d’usage. Etant donné les moyens limités dont on dispose, les possibilités matérielles du pays ne suffiront plus un jour ou l’autre à satisfaire tous les besoins sauf que si la conscience de chaque citoyen se réveille et que chacun prenne en charge pour de bon de sa propre santé et adopte de façon responsable des comportements responsables. Il faut obligatoirement stopper cette allure folle de la pandémie. De deux choses l’une, ou tout le monde se lève contre ce fléau létal et on aura la vie sauve ou tout le monde s’en fiche et on meurt !
Le variant sud-africain ne nous offre qu’une alternative : la vie ou la mort ! Jusqu’à ce jour, vu l’inconscience ou l’imprudence générale, le pays traverse « la vallée de la mort ». Les dirigeants du pays ainsi que le personnel de la santé publique font des pieds et des mains, bec et ongles, avec les moyens limités à bord, pour endiguer le mal. Mais tous ces inlassables efforts seront vains si chacun de nous n’emboite pas le pas avec.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Mieux … !
    Sauf contre temps, le Premier ministre, chef du Gouvernement, Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo va présenter le programme du Gouvernement à l’Assemblée nationale ce mardi 18 novembre 2025. Il s’agit d’un exercice « rituel » dicté par la Constitution. En effet, en vertu de l’Art. 99 de la Loi fondamentale comme suit : « Dans les trente jours de sa nomination, le Premier ministre présente son programme de mise en œuvre de la Politique générale de l’Etat au Parlement qui peut émettre des suggestions. » Ainsi donc, c’est une obligation constitutionnelle au cours de laquelle l’Exécutif se plie devant les représentants du peuple et se donne de tous les efforts afin que les concitoyens soient à la première loge de ce que le Gouvernement compte entreprendre pour assurer et offrir le maximum d’opportunités à la Refondation de la République Malagasy.

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