Publié dans Editorial

Le bon exemple !

Publié le lundi, 23 août 2021

L’exemple vient d’en haut !  Pour être logique en soi-même ou dans le dessein de manifester l’honnêteté intellectuelle envers lui-même, le Chef de l’Etat met en pratique ce qu’il avait annoncé à Iavoloha dans la soirée du dimanche 15 août, jour de l’Assomption, lors de l’installation du nouveau Gouvernement. Apparemment, le choix de la date ne fut pas fortuit. L’Assomption, une fête chrétienne catholique signifie en substance « l’élévation de l’esprit ». A Iavoloha, l’ambiance de la cérémonie se voulait être de la transcendance sinon le survol de tous les débats et des appréhensions !
Avant de passer au rituel de la nomination des nouveaux membres du Gouvernement Ntsay Christian, le troisième du genre à compter du janvier 2019, le Chef de l’Etat a bien voulu jeter les bases du cadre de travail. En réalité, Rajoelina recadre le pourtour de la manière avec laquelle tous les ministres sont tenus de se conduire. Entre autres, il enjoint les anciens et nouveaux nommés à descendre sur terrain. La mission confiée à chaque membre du Gouvernement, consistant à redresser dans les meilleurs délais le pays, ne peut pas être effective que dans la mesure où il ou elle se déplace sur terrains pour s’enquérir des réalités sur place. On ne doit pas rester confiné au bureau. Les travaux sur table ne reflètent pas forcément les vécus de la population. On risque de planer dans les nuages ! Le Président l’a bien dit net et clair que « vous n’êtes pas nommés ministres pour … s’engraisser au bureau ! » Décidément, le locataire d’iavoloha veut en découdre avec l’immobilisme et la nonchalance flagrante du désormais ancienne équipe. Cette image d’un Gouvernement lourdaud, cabine avancée et la nuque potelée, qui peine à se déplacer ni à courber l’échine ne rime plus avec les exigences du moment. C’est du passé !
Et le Chef de l’Etat, en sa qualité de leader donne l’exemple à suivre qui d’ailleurs vient d’en haut, dit-on. La semaine qui vient après la cérémonie d’Iavoloha du dimanche 15 août, le Président Rajoelina était allé voir sur place l’avancement des travaux relatifs à la réalisation du projet présidentiel « Miami » à Toamasina. Il ne se contente point des rapports ou des comptes rendus qu’on lui présente à son bureau. La tournée dans l’Est l’amène à constater de visu la finition de la nouvelle aire de repos pour les transporteurs et les usagers de la RN 2 à Sahamamy. En effet, il descend et discute sur place. On n’est jamais mieux servi que par soi-même ! Il évite de se faire servir uniquement dans son Palais. Il faut aller voir soi-même les réalités du pays.
A souligner que « descendre sur terrain » ne se limite pas uniquement sur le sol malagasy, il pourrait aussi s’agir d’un déplacement sous d’autres cieux afin de pouvoir discuter directement avec de vrais interlocuteurs sur le concept des intérêts mutuels là où ils se trouvent.
 La complexité des problèmes auxquels la population endure,  entre autres l’inflation,  s’explique par  le fait que les hauts responsables directs ne daignaient même pas descendre sur terrain et étudier sur place les voies et issues capables de contourner le problème comme c’est le cas actuellement avec le nouveau titulaire et bien d’autres.
Ndrianaivo
       

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Editorial

  • Phénomène ténébreux
    Air du temps. Intoxication par-ci ! Empoisonnement par-là ? Ces derniers temps, pas une semaine ou pas un mois sans que l’on fasse état d’intoxication alimentaire sinon d’un acte supposé d’empoisonnement. Pour le premier ou le second cas, il y a toujours une ou des vies d’autrui en cause. Alors, les Malagasy auraient-ils sciemment dévié de la ligne de conduite morale, le « Soatoavina malagasy », une valeur immuable héritée de nos ancêtres, les Ntaolo, pour s’adonner librement aux pratiques obscures et alarmantes chères au Prince des ténèbres. Durant ce second semestre en cours, des vagues d’intoxications alimentaires d’une gravité inhabituelle secouent Madagasikara. Certaines d’entre elles auraient été l’œuvre voulue d’empoisonnement. De sinistres actes délibérément commis et dont les mobiles demeurent, pour la plupart des cas, flous. Dans la soirée du samedi 14 juin 2025, à Ambohimalaza, une fête d’anniversaire vire au drame. Le dimanche 15 au petit matin, des…

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