Publié dans Editorial

En mission !

Publié le mercredi, 25 août 2021

Le Chef de l’Etat à Paris. En mission, Rajoelina Andry Nirina conduit une forte délégation dans la capitale française. Le Mouvement des entreprises de France (MEDEF) organise annuellement un rendez-vous avec des opérateurs économiques d’autres pays pour promouvoir la promotion et le développement dans les deux sens. Il s’agit donc d’une Rencontre des entrepreneurs francophones, la REF, à laquelle ont été conviés des dirigeants politiques de haut niveau et le gotha des acteurs économiques des pays ciblés dont Madagasikara.
Cette année, la REF s’inscrit dans le cadre global de la mise en orbite de la relance post-Covid. Le point focal de la rencontre consiste à convaincre. Le Président malagasy Rajoelina Andry Nirina, en sa qualité d’invité d’honneur, lors de son intervention d’avant-hier, se livre à un exercice risqué de gymnaste de haut niveau pour vanter le mérite et la qualité du « Vita malagasy ». Il n’hésite pas ainsi à clamer haut et fort que la Grande île est un « terroir d’exception » !
A l’hippodrome Longchamp, lieu de la rencontre, les quelque quarante-quatre opérateurs malagasy présents entourés de certains membres du Gouvernement concernés directement, usent de leurs talents et de leur expertise auprès de leurs homologues français pour susciter leurs intérêts.
Evidemment, la mission est difficile sinon délicate. Rien n’est gagné d’avance ! Il faut militer, se donner la peine de pouvoir « séduire ». Madagasikara a intérêt de se débarrasser de cette image déformée à dessein d’un pays jaloux de sa souveraineté. En fait, pris dans le sens négatif du terme, le souci des malagasy à préserver la souveraineté nationale ne traduit nullement une volonté délibérée de rejeter toute concertation pour une forme de coopération économique ou joint-venture dans un esprit « gagnant-gagnant ». Les investissements étrangers sont toujours la bienvenue.
La situation catastrophique laissée par la pandémie oblige tous les pays touchés à se donner la main de manière à ce que chacun fasse le maximum pour en découdre. Le Chef de l’Etat malagasy, conscient de cette opportunité qui s’offre, ne veut point rater l’occasion de soumettre aux notables interlocuteurs les intérêts que le pays est capable d’attirer.
Les membres du Gouvernement présents à Longchamp doivent faire preuve d’efficacité pour accompagner les opérateurs économiques selon leur domaine de compétence. C’est une mission de haute importance de sorte que chacun en profite dans tous les sens du terme. Il ne s’agit aucunement d’un voyage de plaisance encore moins du tourisme au frais de la princesse. Faut-il rappeler qu’ils sont là sur place pour travailler et rien que travailler. Le pays attend de cette « mission » des résultats probants. La rencontre avec les entreprises de France ne date pas d’aujourd’hui. Il y en avait eu assez auparavant mais les résultats manquent souvent. Elle se terminait parfois en queue de poisson ! Cette fois-ci, espérons-le que ce soit la bonne !
Pour leur part, les opérateurs économiques, les heureux choisis, venus nombreux à Longchamp sauront réellement capitaliser cette aubaine pour booster leurs activités. Le pays en a vraiment besoin. Le marasme déclenché par la pandémie de Covid-19 plonge le pays dans la tourmente indescriptible.
En mission sur le sol français, la délégation malagasy conduite par le Président Rajoelina assumera pleinement sa responsabilité.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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